Au début, les mails qui vous proposaient des soirées du réveillon dans les hôtels étaient rares mais avaient pris la précaution de préciser en haut et à gauche et en gros caractères: «sans alcool».
Mais miraculeusement, ça s’est déclenché et après le 20 décembre, Internet se déchaîna et on finit par recevoir des tonnes de mails sur le réveillon, et cette fameuse mention avait disparu et les hôteliers reprirent leurs vieilles habitudes, donnant même le détail de leur menu avec des saumons sur canapés, des sauces rares, des brochettes de fruits, etc., et en prenant soin de préciser que dans les prix annoncés, l’alcool que d’autres avaient interdit, était devenu non compris etc.
C’est vrai que ce produit a toujours fait l’objet d’une incompréhension totale et cette mention sans alcool avait attiré mon attention car je m’attendais aussi à ce que l’on précise dans ces mails “burnous exigé!“. Comme quoi, nous avons une facilité d’adaptation caméléonesque. En un an, on avait enterré ZABA et sa clique, et du jour au lendemain, les gens se mirent à chercher la qibla! A tout hasard, je leur dirais que c’est là-bas que ZABA s’y trouve.
Mais ce que beaucoup de ces gens-là ignorent, peut-être, c’est que ce mot si vilipendé et qui mène ses usagers en enfer est un mot né chez nous comme l’alambic qui l’a créé! Les pauvres mécréants n’ont fait qu’y prendre goût à ces kouhouls.
Alors si nos ancêtres bien musulmans et bien croyants ont jugé utile de fabriquer de l’alcool et peut-être en goûter, faut-il jeter la pierre à ceux qui en consomment, surtout que pour certains ça sert à noyer leurs problèmes?
Comment expliquer ça à des salafistes limités et leur demander de séparer la graine de l’ivraie –j’ai failli dire ivresse? Ils ne vous croiront pas si vous leur dites que “alcool“ et “alambic“ font partie de notre patrimoine!