à Calais (Photo : Philippe Huguen) |
[03/01/2012 09:57:58] PARIS (AFP) L’avocat des salariés de SeaFrance, qui ont déposé un projet de reprise de leur entreprise via une société coopérative, a déclaré qu’il allait demander le report de l’audience pour boucler le dossier financier, alors que le Tribunal de commerce de Paris doit statuer ce mardi.
“Nous allons demander le report à une date plus proche du 28 janvier de façon à boucler le dossier de Scop”, a déclaré Me Fouad Barbouch juste avant le début de l’audience au tribunal de Commerce, au lendemain du revirement du gouvernement qui a finalement décidé de soutenir le projet de la Scop.
Le président de la République Nicolas Sarkozy a demandé lundi à la SNCF de venir au secours de sa filiale, en liquidation judiciaire depuis le 16 novembre, lui demandant de verser des indemnités exceptionnelles aux salariés.
Le Tribunal examine le projet de coopérative des salariés (Scop), seul projet de reprise sur la table mais qui n’était pas financé jusqu’ici.
“Nous sommes ravis que le chef de l’Etat ait décidé de soutenir notre projet mais nous attendons maintenant la démonstration concrète de cette déclaration d’intention”, a-t-il ajouté.
La SNCF pourrait verser entre 50 et 60.000 euros d’indemnités exceptionnelles à chaque salarié de SeaFrance, a indiqué mardi la ministre de l’Ecologie et des Transports, Nathalie Kosciusko-Morizet, afin de permettre la survie de l’entreprise.
De son côté, Me Philippe Brun, avocat des salariés a repoussé avant l’audience l’offre gouvernementale estimant seul le FSI pourrait sauver SeaFrance.
SeaFrance emploie 880 personnes à Calais (nord), et génère au moins autant d’emplois indirects.
Le gouvernement qui s’était jusqu’ici montré réticent à soutenir la reprise par ses propres salariés de SeaFrance a finalement décidé de donner sa chance au projet de coopérative (Scop) porté par la CFDT.