Petroplus : cinq syndicats européens appellent les Etats à agir

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és de la raffinerie suisse Petroplus de Petit-Couronne, près de Rouen, le 2 janvier 2012. (Photo : Kenzo Tribouillard)

[03/01/2012 11:10:52] ROUEN (AFP) La CGT, la CFDT et la CFE/CGC, ainsi que le syndicat belge FGTB et le syndicat suisse Unia présents chez Petroplus ont lancé mardi un appel aux Etats pour qu’ils agissent en faveur de la poursuite de l’activité des cinq raffineries de ce groupe pétrolier suisse “au bord de la faillite”.

“Nous ne voulons pas être le charbonnage et la sidérurgie du début du XXIe siècle”, écrivent ces syndicats dans un communiqué. Ils demandent aux autorités locales et nationales où se situent les raffineries menacées de fermeture de s’investir “de manière tant individuelles que coordonnées pour maintenir les emplois de cette branche”.

Ces syndicats disent déplorer la tendance à la réduction du nombre des raffineries en Europe et le recours à des produits importés.

“Nos syndicats exigent la mise en place d’une politique d’égalité de traitement entre les produits raffinés en Europe devant respecter des normes environnementales et de sécurité et les importations de produits finis venant de pays sans normes et faisant du dumping social”, précisent-ils.

La CGT, la CFDT et la CFE-CGC ont constitué une intersyndicale au sein de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne, près de Rouen, tandis que la FGTB (Fédération générale du travail de Belgique) et Unia sont respectivement présents dans celles d’Anvers (Belgique) et Cressier (Suisse).

En revanche, les syndicats des autres raffineries du groupe situées à Coryton (Grande-Bretagne) et Ingolstadt (Allemagne) ne sont pas signataires du texte.

Fin décembre, les banques ont gelé la ligne de crédit d’un milliard d’euros qui servait à Petroplus pour acheter du brut. Depuis, le groupe a décidé l’arrêt “temporaire” des raffineries de Petit-Couronne, Anvers et Cressier et le placement en “débit minimum” de celles de Coryton et Ingolstadt.

Le groupe Petroplus qui n’exerce que dans le raffinage, à la différence des majors comme Shell, Exxon ou Total, présents tout au long de la chaîne pétrolière, emploie 2.500 salariés en Europe répartis dans ses cinq raffineries qui représentent une capacité de traitement de 667.000 barils par jour.