“Cloud computing” : Atos “prêt à discuter” pour entrer au consortium

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ématérialisé, au salon Communic-Asia de Singapour (Photo : Roslan Rahman)

[04/01/2012 18:19:18] PARIS (AFP) Thierry Breton, PDG de la société de services informatiques Atos, a annoncé que son groupe était “prêt à discuter avec l’Etat” pour intégrer le consortium du “cloud computing” où sont présents l’Etat, Orange et Thales, pour pallier la défection de Dassault Systèmes.

En gestation depuis des années, ce projet baptisé “Andromède” devait allier l’Etat français à Orange, Thales et Dassault Systèmes pour créer “de grandes centrales numériques européennes” aptes à stocker les données informatiques stratégiques des PME, grands groupes et administrations français.

Mais le 22 décembre, le concepteur de logiciels Dassault Systèmes avait annoncé contre toute attente qu’il jetait l’éponge. Depuis, les noms des groupes Atos ou encore Capgemini avaient circulé dans la presse pour faire leur entrée au consortium.

“Nous sommes prêts évidemment à discuter avec l’Etat” pour entrer dans le consortium. “C’est notre rôle. Si on nous le demande, on l’assumera”, a déclaré mercredi soir M. Breton sur BFM Business

“Nous sommes un acteur majeur du cloud computing, et nous sommes très mobilisés sur ce sujet”, a souligné le PDG d’Atos.

Le marché du “cloud computing”, qui permet de gérer à travers le web des données informatiques stockées dans des serveurs distants, est en pleine expansion et devrait représenter plus de 177 milliards d’euros en 2020, selon le cabinet d’études Forrester.

L’objectif d'”Andromède” est de contrer les géants “non-européens” -tels Cisco, IBM, Microsoft ou encore Google- qui ont investi ces dernières années des milliards de dollars dans le secteur, notamment pour construire d’énormes centres de stockage de données informatiques (“datacenters”).

L’Etat devait injecter 135 millions d’euros dans ce projet via la Caisse des dépôts, tandis qu’Orange et Dassault Systèmes devaient mettre chacun 60 millions d’euros et Thales 30 millions.

“Nous sommes désormais submergés de données, on a du mal à les déplacer car aucun réseau ne peut le faire étant donné leur volume gigantesque. Tous les 18 mois, le nombre de données que l’humanité a créé depuis le début des temps est doublé” au niveau mondial, a-t-il rappelé.

Le ministre de l’Industrie Eric Besson doit réunir le 20 janvier “les entreprises concernées” par le projet Andromède afin de “faire un point d’étape”.