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| à Wall Street, en décembre 2011 (Photo : Mario Tama) |
[07/01/2012 07:38:09] NEW YORK (AFP) La Bourse de New York a débuté l’année en hausse, encouragée par des statistiques positives sur l’économie américaine, et s’attend à transformer l’essai la semaine prochaine avec le début de la saison des résultats annuels.
Sur la semaine écoulée, écourtée par un jour férié lundi, le Dow Jones, indice des 30 valeurs vedettes de Wall Street, a gagné 0,54%, terminant vendredi à 12.261,28 points.
Le Nasdaq, à dominante technologique, s’est adjugé 2,12% à 2.674,22 points et l’indice élargi Standard & Poor’s 0,99% à 1.277,81 points.
La première semaine de 2012 a été animée par un ensemble d’indicateurs très positifs, tels l’indice ISM d’activité de l’industrie manufacturière qui a progressé à 53,9% en décembre (contre 52,7% en novembre) et celui d’activité dans les services, qui a gagné 0,6 point par rapport à novembre, pour s’établir à 52,6%.
Le véritable point d’orgue a surtout été l’annonce vendredi d’une nouvelle baisse du taux de chômage, qui a reculé à 8,5% en décembre, son plus bas niveau depuis février 2009.
“Ce sont les premières semaines de l’année, et ce sont des statistiques importantes (…): la reprise continue”, souligne Evariste Lefeuvre, chef économiste pour les Amériques chez Natixis.
“Les salaires augmentent, l’emploi augmente, le taux de chômage baisse, les destructions de postes au niveau local sont plutôt bien encadrées et les marchés commencent à se dire d’arrêter de focaliser trop sur l’euro et la zone euro”, se félicite-il.
Les investisseurs attendent maintenant le lancement de la saison des résultats. Le géant de l’aluminium Alcoa doit ouvrir le bal en publiant lundi ses performances du quatrième trimestre et de l’année écoulée. le géant pharmaceutique Pfizer suivra mardi et la banque JPMorgan Chase vendredi.
Mais, avertissent les analystes, il ne faut pas espérer des records. Crise oblige.
“Cette année les consommateurs ont fait des choix, ils sont par exemple moins sortis au restaurant, pour acheter les objets technologiques qu’ils voulaient déposer au pied du sapin”, résume Lindsey Piegza, économiste chez FTN Financial. “Il ne faut donc pas s’attendre aux fortes ventes que les détaillants avait prévu”.
Une prédiction partagée par Evariste Lefeuvre. “Les profits vont augmenter moins vite, les entreprises vont continuer à investir un peu, ce qui va prendre le relai de la consommation des ménages”, dit-il.
Bien que cela ne soit pas un “scénario très optimiste”, la perspective d’une croissance annuelle de 2,5% reste “très atteignable”, pense M. Lefeuvre.
Pour Frederick Dickson, de DA Davidson, il ne serait donc “pas surprenant de voir les marchés américains reculer la semaine prochaine, anticipant une baisse du nombre d’entreprises présentant des résultats positifs”.
Mais, s’empresse-t-il d’ajouter, “l’environnement reste positif pour les marchés américains à court, moyen et long terme et devrait rendre un recul des cours très gérable”.
Outre les résultats des entreprises, les investisseurs suivront notamment mercredi la présentation du Livre Beige de la Réserve fédérale américaine (Fed), rapport de conjoncture sur l’économie américaine.
Figureront également à l’agenda les ventes au détail jeudi et la balance commerciale des Etats-Unis vendredi.
