Compétitivité française : “Ce qui manque le plus, c’est le mental”, selon Parisot

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ésidente du Medef Laurence Parisot donne une conférence de presse le 13 décembre 2011 à Paris. (Photo : Eric Piermont)

[09/01/2012 06:25:33] PARIS (AFP) La présidente du Medef Laurence Parisot a affirmé dimanche que le déficit de compétitivité de la France face à l’Allemagne avait une composante psychologique, en regrettant les complexes de certains industriels face à leurs rivaux d’outre-Rhin.

Aux différentes composantes de la compétitivité, il faudrait en rajouter une autre, “la compétitivité psychologique”, a souligné la dirigeante de la principale organisation patronale française, invitée de l’émission “Internationales” de RFI/TV5Monde/Le Monde.

“Il me semble que ce qu’il nous manque le plus aujourd’hui, c’est cette dimension mentale, c’est de dire que nous allons faire le travail nécessaire pour que nous soyons de nouveaux les leaders”, a regretté Mme Parisot.

Elle n’a pas récusé le terme de “complexe” utilisé par un journaliste et a souligné que la France pouvait faire “aussi bien, même beaucoup mieux”.

Si la France souffre d’un “coût de production beaucoup plus élevé que celui de l’Allemagne”, elle bénéficie désormais d’un crédit impôt-recherche “le plus attractif au monde”, a-t-elle fait valoir. Elle a aussi noté qu’une étude récente montrait les progrès réalisés par les industriels français en matière de contenu technologique de leurs produits.

Redresser la compétitivité est une tâche de longue haleine, a-t-elle fait valoir. L’Allemagne, “gagnante aujourd’hui”, a engagé ce travail dès 2003, a-t-elle noté.

Pour Mme Parisot, “la principale différence de culture (entre les deux pays) est la capacité qu’ont les Allemands à rechercher le compromis et à éviter le conflit”. “Ils ont une volonté de trouver au final une position commune. C’est cela qui parfois nous manque”, a-t-elle regretté.