La section commerciale de l’ambassade américaine à Tunis a réuni la semaine dernière des journalistes pour présenter le roadshow ‘Doing Business with the USA’ qui animera plusieurs séminaires (le 11 janvier à Tunis, le 12 janvier à Siliana, le 13 à Sfax). La 2ème édition de ce roadshow a, une fois de plus, pour but de partager astuces et conseils pour pénétrer ce marché, certes lointain, mais demandeur, ou pour tisser des partenariats avec les entreprises US.
Isabel E. Rioja-Scott, chargée des affaires économiques et commerciales à l’ambassade, a tenu, aux côtés de ses partenaires (Famex, Packtec, et TACC de Sfax), a rappelé l’importance du marché américain pour la diversification des exportations tunisiennes. A ce sujet, M. Djebali, représentant de l’unité de la promotion de l’huile d’olive tunisienne du Packtec, a mis en avant le fait que la Tunisie est le 3ème exportateur d’huile d’olive conditionnée vers les Etats-Unis, avec 4.200 tonnes, représentant 17 millions de dinars pour la saison 2010-2011, une position qui pourrait encore être améliorée.
Le représentant du Famex a souligné le faible positionnement de la Tunisie: seulement 92ème client de la puissance d’Outre-Atlantique, «un marché qui absorbe 16.000 nouveaux produits par an mais vers lequel les entreprises tunisiennes ont du mal à aller». Pour lui, les programmes triangulaires peuvent évidemment être très porteurs: les compétences tunisiennes sont tout à fait capables de s’associer avec les Américains pour répondre à des appels d’offres, notamment dans les services et les TIC, vers les marchés africains… et libyen (BTP).
Pour la déléguée commerciale américaine, la Tunisie représente vraiment une plateforme avantageuse au Maghreb; c’est l’argument qu’elle met en avant auprès des sociétés américaines. D’ailleurs, les 78 entreprises présentes non pas quitté le pays. Evidemment, quand on évoque les opportunités qu’offrirait l’Open Sky, Mrs E.Rioja-Scott se dit tout à fait Ok pour que les négociations débutent vraiment à ce sujet.
Les acteurs de la franchise, alimentaire ou autre, semblent, d’après ses dires, beaucoup plus intéressés pour s’installer sur le sol tunisien. D’ailleurs, de façon générale, elle note un doublement des demandes relatives au marché tunisien (études de marché, etc.) depuis la révolution. Même si concrètement ses intentions ne sont pas encore assises, elle se dit tout à fait optimiste quant à l’avenir de ses prospects.
Alors, même si les USA sont encore un partenaire relativement négligeable dans les relations commerciales tunisiennes (seulement 1,6% de l’export, juste au-dessus du Maroc et de la Turquie, et 3,7% de l’export devant la Turquie, l’Algérie, le Brésil et la Belgique), ce roadshow, espère-t-elle, donnera les clés aux chefs d’entreprises tunisiennes pour ouvrir la porte à de nouveaux partenariats et pour pallier les effets de la crise en Europe.