Bruxelles met en garde contre les crédits à la consommation sur internet

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éen en charge des droits des consommateurs, John Dalli, et la portugaise Teresa Moreira, en charge de la consommation, donnent une conférence de presse à la Commission européenne à Bruxelles, le 10 janvier 2012 (Photo : Georges Gobet)

[10/01/2012 14:24:15] BRUXELLES (AFP) Consommateurs, méfiez-vous: la plupart des offres de crédit à la consommation proposées sur l’internet posent des problèmes, notamment sur leur coût réel, a averti mardi la Commission européenne.

Mais pas question pour Bruxelles de les nommer. “Ce n’est pas à la Commission de le faire, mais aux Etats”, a soutenu le commissaire en charge des droits des consommateurs John Dalli.

L’avertissement lancé par la Commission s’appuie sur une enquête menée sur 562 sites de banques ou d’organismes de crédit dans 29 pays européens (les 27 membres de l’UE, l’Islande et la Norvège).

Les résultats sont préoccupants: 393 sites, soit 70%, posaient des problèmes, a précisé M. Dalli. Parmi eux, 13 sont des institutions ou des banques opérant de manière transfrontalière dans l’UE, souligne la Commission.

“116 sites sites présentaient l’offre de crédit et son coût de manière trompeuse pour le consommateur”, a déploré le commissaire.

“244 ne donnaient pas d’informations claires sur les différents éléments du coût total, comme le type de taux d’interêt, fixe, variable ou mixte, la durée du crédit et les coûts afférents”, a-t-il ajouté.

“La publicité sur 258 sites ne comprenait pas toutes les informations de base requises par la législation européenne sur le crédit à la consommation”, a-t-il conclu.

“Si le taux annuel n’est pas mentionné et si aucune précision n’est donnée sur les autres charges, oubliez l’offre”, a résumé un de ses collaborateurs. Les offres sont très variées: contrat pour un prêt personnel, crédit sur l’achat d’un bien, carte de magasin. Ces offres sont souvent dénoncées comme incitation au surendettement des ménages.

La suite de la procédure revient aux Etats. Ils ont la liste des sites posant problème sur leur territoire et ils doivent les contraindre de corriger les sites incriminés et de prendre des sanctions si nécessaire, a insisté M. Dalli.