Trois questions ont été posées aux entrepreneurs sur les objectifs qu’ils
considèrent prioritaires pour le futur proche, sur les chantiers importants à
engager et sur les actions urgentes. Les réponses, consignées dans les
graphiques 15, 16 et 17, insistent, comme cela a été fait dans le diagnostic du
modèle passé, sur quelques éléments clés. Ils sont relatifs aux institutions
essentiellement. Les relations avec l’administration, le système de l’éducation
et de la formation, le système financier, la fiscalité, etc. sont parmi les
points les plus importants.
Le facteur décisif et qui commande toute voie du futur est cependant la
conciliation nationale, la sécurité et la sérénité du travail.
C’est une sorte de vision gagnant-gagnant pour le futur: la sécurité et la
sérénité pour une meilleure inclusion sociale.
Une telle vision semble évidente et déjà souvent mise en avant par le passé.
Mais un élément nouveau apparait aujourd’hui: l’engagement de l’entreprise à
jouer un rôle citoyen beaucoup plus actif. Les entrepreneurs estiment à très
forte majorité que l’entreprise peut contribuer très rapidement à:
• la croissance économique et à la conquête de nouveaux marchée;
• la création d’emplois.
Il est intéressant de noter aussi que près d’un tiers des entrepreneurs estiment
que l’entreprise peut contribuer rapidement à l’amélioration de l’investissement
dans les régions et à l’amélioration des recettes fiscales.
Sur une question subsidiaire et ouverte, les entrepreneurs confirment une
attitude plus engagée avec les défis de la Société. Ils sont plus de 50% à dire
être prêts et préparés pour une participation active dans la solution des
problèmes sociaux, en particulier en s’engageant dans les activités
d’amélioration du climat des affaires (aide aux jeunes entrepreneurs, dans les
formations, etc.). Certains (environ 20%) vont même jusqu’à entrevoir la
possibilité d’intégrer la dimension sociale dans la stratégie du développement
de l’entreprise.
En ce qui concerne la coopération internationale et les attentes que devraient
exprimer les autorités tunisiennes, les entrepreneurs évoquent moins le
financement que le besoin en assistance technique, de l’encouragement de l’IDE
(pour le transfert technologique) et surtout de l’ouverture des marchés
extérieurs (graphique 19).
Les appréciations des entrepreneurs sur les chantiers et actions à engager en
priorité vont permettre de définir des axes d’action pour une croissance plus
inclusive, réductrice de chômage et de déséquilibres.
*Enquête IACE, novembre 2011
Article à suivre : Axes d’actions pour l’implication de l’entreprise dans la
croissance inclusive