Supermarchés à Paris : la part de Casino “obstacle à la concurrence”

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à Paris (Photo : Loic Venance)

[11/01/2012 10:25:30] PARIS (AFP) La position du groupe de supermarchés Casino (Monoprix, Franprix…) dans Paris intramuros, où celui-ci détient plus de 60% des surfaces de vente, est un “obstacle à la concurrence”, a estimé mercredi l’Autorité de la concurrence.

Pour renforcer la concurrence, l’Autorité recommande “comme elle l’a dit à plusieurs reprises” la “suppression” de la procédure d’autorisation administrative pour les commerces de plus de 1.000 mètres carrés, c’est-à-dire faciliter l’implantation de grands supermarchés et d’hypermarchés, pour l’heure cantonnés à la périphérie de la capitale.

Elle plaide également pour une nouvelle disposition légale lui permettant si nécessaire une “injonction de cessions de magasins” aux chaînes de supermarchés à la position trop dominante.

Mais l’organe de la concurrence affiche son impuissance à prendre des mesures, et “constate qu’il ne dispose pas de réels moyens d’intervenir lorsque les préoccupations de concurrence identifiées résultent des structures de marché et non des comportements des opérateurs”.

Entre 1998 et 2000, Casino a racheté — avec le feu vert des autorités de la concurrence — l’enseigne Franprix/Leader Price, historiquement très présent à Paris, et acquis 50% de Monoprix, qu’il a relancé avec succès vers le haut de gamme.

Même si “la réussite du groupe Casino peut donc être imputée à sa stratégie et à ses mérites propres” (…), “la position aujourd’hui détenue par cet opérateur sur le marché parisien de la grande distribution à dominante alimentaire constitue un obstacle à la concurrence”, écrit l’Autorité de la concurrence dans un communiqué.

“Elle paraît en outre difficilement réversible, à moins qu’une intervention significative sur la structure du marché et la répartition du parc de magasins puisse être lancée”, selon l’autorité, qui avait été saisie par la Ville de Paris.