Créée en mars 2011, cette association dédiée à la promotion du développement économique dans les régions défavorisées entame ses activités avec le forum d’affaires tuniso-turco-libyen.
Officiellement constituée le 15 mars 2011 –jour d’obtention du visa légal-, l’association Namaa Tunisia n’a pas fait parler d’elle –ou si peu- depuis; car ses promoteurs ont préféré le faire le jour où ils seront sur le point d’annoncer «quelque chose de concret», explique un membre de son Comité directeur.
Mais au cours des neuf premiers mois de son existence, Namaa Tunisia n’a pas tout chômé, car pour son baptême de feu, ses responsables ont vu grand. En effet, ils ont décidé d’organiser, rien moins qu’une rencontre d’hommes d’affaires tunisiens, libyens et turcs. Celle-ci aura effectivement lieu les 12 et 13 janvier 2012 à Yasmine Hammamet et sera une première occasion pour cette jeune association de concrétiser les objectifs qu’elle assignés. A savoir, «favoriser le développement économique, en particulier dans les zones défavorisées en aidant notamment les jeunes à réaliser des projets en les mettant en contact avec les bailleurs de fonds et en les faisant bénéficier de conseils», explique Jamel Boukhris, homme d’affaires et membre du comité directeur chargé des études.
Partant également du principe anglo-saxon selon lequel «where there is a will, there is a way» (là où il y a de la volonté, il y a une voie), Namaa Tunisia veut également, note Najeh Haj-Eltaief, gérant au sein d’un groupe textile anglais et responsable au sein de l’association, des relations avec les associations et les hommes d’affaires, favoriser l’investissement local et étranger dans ces régions, et le transfert de know-how au profit des diplômés de l’université chômeurs et désireux de se mettre à leur propre compte. Pour ce faire, 50 projets -dans divers secteurs, et basés pour la plupart dans zones frontalières, de Kasserine à Tataouine- à la recherche de bailleurs de fonds, seront présentés aux hommes d’affaires présents à Yasmine Hammamet.
L’organisation de ce premier rendez-vous tripartite a nécessité un véritable travail de fourmis que les responsables de Namaa Tunisia ont abattu notamment pour s’assurer la coopération de divers partenaires –dont en particulier les organismes tunisiens publics d’appui à l’investissement- à l’organisation de ce forum.
A peine cette manifestation terminée, l’association en fera le bilan et «tirer les leçons pour, éventuellement, pallier aux insuffisances s’il y en a, à l’occasion des prochaines manifestations», a déclaré Jameleddine Aouididi, responsable de l’information. Car Namaa Tunisia ne compte pas s’arrêter là.
Tout en continuant à se déployer –elle va ouvrir une antenne dans chaque gouvernorat-, l’association prépare déjà l’organisation d’autres rencontres d’hommes d’affaires selon la même configuration tripartite –notamment avec des entreprises françaises, du Golfe et d’Amérique latine. L’idée étant de profiter de l’image de marque positive de la Tunisie en Libye pour s’y tailler une part du gâteau de la reconstruction en coopérant avec des pays et des entreprises qu’elle n’a pas les moyens de concurrencer.