Des analystes politiques soulignaient qu’il y a un grand risque que les élections du 23 octobre dernier ne suffisent pas à faire redémarrer la machine économique du pays. Le cours des événements semblent leur donner raison. Malheureusement.
En effet, après quelques investisseurs étrangers, des opérateurs économiques tunisiens envisageraient, eux aussi, de délocalier leurs sites de production de la Tunisie vers le Maroc. C’est en tout cas ce qui ressort d’une réunion tenue mardi 10 janvier 2012 au siège de la section de Sfax de l’Institut arabe des chefs d’entreprise (IACE) à la quelle ont participé une centaine d’opérateurs économiques de la région.
Au cours de cette rencontre, le participants ont analysé la situation qu’ils ont qualifiée de “préoccupante” sur le plan économique et social, notamment à Sfax. Et comme signe de cette crise, dix préavis de grèves ont été déposés pour les jours à venir. Du coup, un cri d’alarme a été lancé par les chefs d’entreprise à cause justement de la détérioration du climat social qui règne et qui n’encourage pas à l’investissement, aussi bien local qu’étranger.
Le constat est clair: radicalisation des exigences, non application des lois (cas de Galpharma qui est fermée depuis 7 mois), multiplication des grèves et autres mouvements… Une telle situation ne peut pas continuer, affirment les participants à cette rencontre.
Ceci étant, ils estiment que la mise en place de nouvelles règles entre les partenaires sociaux, la réactivation du syndicat patronal, le développement des canaux de communication, mais surtout l’application de la loi sont de nature à aider à la reprise. En attendant, les opérateurs économiques ont décidé de se faire entendre… sans pour autant dire par quel moyen. Espérons que cela ne se fera pas par une délocalisation, sinon bonjour les dégâts.
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