La Russie a connu une hausse de 4,2% du PIB en 2011

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à Moscou le 10 janvier 2012 (Photo : Yana Lapikova)

[12/01/2012 13:26:00] MOSCOU (AFP) La Russie a vu son produit intérieur brut augmenter de 4,2% en 2011 après avoir connu une croissance économique de 4% en 2010, a annoncé jeudi le Premier ministre Vladimir Poutine, cité par les agences de presse russes.

“En termes de hausse du PIB, la Russie occupe la troisième place parmi les principales économies mondiales. Devant nous, il n’y a que la Chine et l’Inde”, a-t-il affirmé au cours d’un conseil des ministres, cité par Interfax.

Le chef du gouvernement a par ailleurs assuré que la Russie était le seul pays à enregistrer un excédent budgétaire en 2011.

“Nous avons un excédent budgétaire de 0,8%”, a-t-il dit, soulignant que “partout (ailleurs), il y a des déficits, et importants en plus”.

Après un déficit de 5,9% en 2009 et de 4,1% en 2010, le budget de la Russie est revenu dans le vert en 2011, à la faveur de la hausse des cours des hydrocarbures, qui sont le pilier de l’économie russe.

M. Poutine a par ailleurs indiqué que la dette publique de la Russie était de 10,4% du PIB, un niveau à faire pâlir d’envie les Etats-Unis et les pays de l’Union européenne, confrontés depuis des mois à une grave crise de la dette.

“Concernant la hausse de la production industrielle, nous sommes en quatrième position, derrière la Chine, l’Inde et l’Allemagne, nous avons enregistré 4,7%”, a encore dit M. Poutine.

En 2010, la production industrielle avait augmenté de 8,2% par rapport à 2009, année où le pays avait été touché de plein fouet par la crise économique mondiale.

M. Poutine, qui se présente à la prochaine élection présidentielle de mars, a toutefois averti que les perspectives pour 2012 étaient moins réjouissantes.

“2012 ne sera pas simple, et ce sera même plutôt l’inverse, elle promet d’être plus difficile que 2011”, a-t-il dit.

“Les informations en provenance des principales économies mondiales, et disons-le franchement, les signaux inquiétants qui en proviennent actuellement doivent nous pousser à prendre au sérieux les intérêts de nos concitoyens”, a-t-il ajouté.

Les autorités russes font face à une vague sans précédent de contestation depuis les législatives du 4 décembre, remportées dans des conditions controversées par le parti de M. Poutine, Russie unie, avec près de 50% des suffrages.