énérale du Fonds monétaire international, Christine Lagarde, et le négociateur hongrois Tamas Fellegi au FMI à Washington, le 12 janvier 2012 (Photo : Stephen Jaffe) |
[13/01/2012 08:03:49] WASHINGTON (AFP) La directrice générale du Fonds monétaire international, Christine Lagarde, a indiqué jeudi que son institution était prête à soutenir la Hongrie mais qu’elle avait besoin pour cela de “preuves tangibles” de la bonne volonté des autorités de Budapest.
“Avant que le Fonds puisse décider de l’opportunité d’engager des négociations [en vue d’un prêt à la Hongrie] et d’une éventuelle date pour cela, il a besoin de voir des preuves tangibles d’un engagement véritable des autorités à s’attaquer à toutes les questions politiques en rapport avec la stabilité financière”, a indiqué Mme Lagarde dans un communiqué.
Mme Lagarde a publié ce texte à l’issue d’une rencontre d’une demi-heure avec le négociateur hongrois Tamas Fellegi.
Budapest, qui a cruellement besoin d’un prêt pour faire face à une conjoncture difficile, s’est mis le FMI et l’Europe à dos en raison de réformes controversées.
“Nous avons eu un échange constructif sur l’évolution la plus récente de l’économie de la Hongrie et sur la façon la meilleure dont le FMI pourrait aider le pays à faire face à situation économique actuelle”, ajoute le communiqué de Mme Lagarde.
Avant la rencontre, un porte-parole du Fonds avait tenu à préciser à la presse que celle-ci serait l’occasion d'”une discussion informelle”, en aucun cas de “négociations”.
M. Fellegi, chargé des négociations de la Hongrie avec le FMI et l’Union européenne en vue d’obtenir un crédit de 15 à 20 milliards d’euros, avait déjà eu une journée de consultation, mardi, avec des économistes de l’institution internationale.
“Nous comprenons parfaitement que la Hongrie doive suivre des politiques qui renforcent la confiance des marchés”, a-t-il déclaré à la presse à l’issue de son entretien avec Mme Lagarde.
“Le gouvernement hongrois est ouvert et prêt à discuter (…) de tous les questions que nos partenaires pourraient soulever”, a-t-il ajouté. Mais “nous avons besoin de suggestions concrètes, pas de déclarations politiques”.
Le FMI et l’UE avaient interrompu une visite exploratoire à Budapest à la mi-décembre pour protester contre la volonté exprimée par le Premier ministre Viktor Orban de lancer une réforme de la banque centrale qui menacerait l’indépendance de cette institution dont le gouverneur, Andras Simor, déplaît notoirement au chef du gouvernement.
Le Parlement hongrois a adopté cette réforme fin décembre.
Alors que M. Fellegi doit encore rencontrer la semaine prochaine plusieurs responsables européens, Mme Lagarde a noté que “le soutien des autorités et des institutions européennes serait un élément primordial pour le succès [d’éventuelles] discussions” en vue d’un nouveau prêt du FMI à la Hongrie.