Tunisie : Les récupérateurs… d’énergie!

degage-troika-1.jpg28 jours après que Bouazizi a eu le courage et l’énergie de s’immoler, toute la Tunisie s’embrasa comme un seul homme et fit du mot DEGAGE un slogan universel qui transforma cet épiphénomène tunisien en révolution quasiment mondiale qui atteignit aussi bien Wall Street que Moscou, et les Syriens, bien qu’habitués à courber le dos, trouvèrent l’énergie pour relever la tête, et 5.000 morts après, ils sont toujours dans la rue.

Car, derrière tout ça, l’énergie des peuples est et reste source inépuisable pour que ces derniers se réveillent… Ce fut comme ça depuis la nuit des temps. Il y eut la révolte des esclaves sous Rome, celle des protestants en France, les révolutions française, bolchevique et algérienne, le Mur de Berlin, etc. Et tout ça dans un seul esprit, celui de la liberté.

Et chez nous, ce vent de liberté qui a entraîné plus de 25.000 jeunes sur l’avenue Bourguiba et entraîna le départ de ZABA dans des conditions qu’un de ces jours on finira par comprendre –à ce sujet, l’émission de la chaîne saoudienne est une vaste plaisanterie-, jeunes qui puisèrent l’énergie pour atteindre l’objectif qui dépassa leurs espérances.

Ensuite vinrent, comme dans tout système, les récupérateurs d’énergie. Confortablement installés à l’étranger, ils se présentèrent, les uns au nom du seigneur, les autres au nom de la démocratie, et voulurent rafler la mise en se considérant comme les sauveurs de la nation!

C’est facile, avec une barbe et un burnous, on a voulu tout simplement, de l’extérieur, démolir ce que des jeunes construisirent de l’intérieur et récupérer le pouvoir. La caricature fut celle de ce monsieur qui est resté à Londres et qui récupéra plus de sièges que des gens qui se battaient de l’intérieur, heureusement que parmi ses élus il y avait quelques hommes honnêtes comme Kassas.

Messieurs les récupérateurs d’énergie et consorts, vous ne pouvez pas aller loin, car récupérer c’est bien mais il faut savoir l’utiliser à bon escient… et là c’est un autre problème. Car vous êtes en train, vous-mêmes, avec la succession d’erreurs stratégiques de brûler vos chances et de vous autodétruire!

Alors messieurs, laissez-nous notre beau pays, symbole même de la diversité, sinon je vous répéterai le même mot du 14 janvier 2011!