édias Rupert Murdoch à Londres, le 15 juillet 2011 (Photo : Ben Stansall) |
[15/01/2012 22:38:18] WASHINGTON (AFP) Le magnat des médias Rupert Murdoch attaque le président américain Barack Obama dans un message en ligne visible dimanche, reprochant à son gouvernement de faire le jeu des grands groupe de l’internet en menaçant de s’opposer à des propositions de loi antipiratage.
“Obama a donc rejoint les patrons de la Silicon Valley qui menacent de piratage et de vol pur et simple tous les créateurs de logiciels”, écrit M. Murdoch dans ce message envoyé de son compte Twitter.
Le président et fondateur de l’empire des médias NewsCorp fait là référence à un communiqué diffusé samedi sur le site internet de la Maison Blanche à propos de propositions de loi actuellement à l’étude au Congrès.
“Le piratage en ligne pratiqué par des sites internet étrangers est un problème grave qui nécessite une réponse sérieuse de la part du législateur, mais nous ne soutiendrons pas une législation qui réduirait la liberté d’expression, augmenterait les risques en matière de cybersécurité, ou saperait le dynamisme et l’innovation de l’internet mondial”, indique ce communiqué.
Les propositions de loi “Stop Online Piracy Act”, déposée à la Chambre des représentants, et “Protect IP Act”, étudiée au Sénat, visent à combattre le piratage en ligne.
Elles ont reçu le soutien de Hollywood, de l’industrie musicale et de la Chambre de commerce américaine.
Mi-décembre, plusieurs pionniers d’internet, comme les fondateurs d’eBay, Google, Twitter, Yahoo! ou Wikipedia, avaient publié une lettre ouverte s’inquiétant des projets du Congrès.
Selon ces pionniers d’internet, les propositions à l’étude “donneraient au gouvernement américain le pouvoir de censurer internet en utilisant des procédures similaires à celles employées par la Chine, la Malaisie ou l’Iran”.
“Nous avons tous eu la chance de fonder des groupes ou des associations […] qui promouvaient l’esprit d’entreprise, l’innovation, la création de contenu et la libre expression en ligne”, écrivaient-ils, disant craindre que l’environnement ayant permis leur succès ne soit remis en cause par les élus. mj/bar