ésidente du Medef Laurence Parisot le 13 décembre 2011 à Paris (Photo : Eric Piermont) |
[16/01/2012 08:03:16] PARIS (AFP) La perte par la France de son “triple A”, la meilleure note possible qui a été abaissée vendredi d’un cran, à “AA+”, par l’agence d’évaluation Standard & Poor’s (SP), est un “électrochoc”, a estimé lundi la présidente du Medef Laurence Parisot sur RTL.
“C’est un électrochoc, c’est un choc, c’est la fin d’une période, 1975-2011”, a déclaré la présidente de l’organisation patronale, rappelant que “la France a toujours eu la meilleure note possible” depuis sa première évaluation par SP il y a 37 ans.
“C’est une affaire évidemment sérieuse, très sérieuse, parce que cette dégradation sanctionne nos faiblesses”, a-t-elle estimé, pointant “le danger que constituent pour notre pays son niveau d’endettement, la succession de déficits publics: Etat, collectivités locales, assurance maladie, sécurité sociale”.
“Face à cette situation, qu’il faut regarder objectivement, ce qui compte c’est de réagir et d’agir”, a-t-elle ajouté, insistant sur l’importance de “réformes structurelles pour progressivement se désendetter” et la nécessité d'”agir sur le plan européen”.
La patronne des patrons a jugé “très difficile” à ce stade d’évaluer l’impact de la décision de SP sur les entreprises françaises.
“Les Américains, en dépit de leur dégradation, sont plutôt en train de retrouver une bonne santé économique. Les entreprises n’ont pas été spécifiquement affectées par la dégradation du triple A”, a-t-elle relevé à titre de comparaison. SP a retiré aux Etats-Unis leur note AAA en août 2011.