Perte du triple A : pour Pécresse, il faut “persévérer dans les réformes”

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érie Pécresse (d) avec le monistre des Relations avec le Parlement Patrick Ollier le 9 janvier 2012 à Matignon (Photo : Jacques Demarthon)

[16/01/2012 08:17:25] PARIS (AFP) La ministre du Budget et porte-parole du gouvernement Valérie Pécresse a estimé lundi qu’il fallait “persévérer dans les réformes” après la dégradation vendredi de la note de la France par l’agence Standard and Poor’s (SP).

La note de la France a été abaissée d’un cran, passant de “AAA” ou “triple A” –la meilleure note possible, dont elle bénéficiait depuis sa première évaluation par SP il y a 37 ans–, à “AA+”.

“L’enseignement que je retiens de cette perte du +triple A+, c’est qu’il faut persévérer dans les réformes, et qu’il ne faut certainement pas les ralentir”, a déclaré Mme Pécresse sur Europe 1.

“Si vous regardez l’appréciation qui est portée sur le pays, on dit bien que la France a fait des efforts budgétaires –les efforts des Français qui commencent à porter leurs fruits–, qu’elle a fait des efforts de réforme structurelle”, a-t-elle relevé.

Selon elle, “on voit les efforts de la France, on voit aussi malheureusement la fragilité de la zone euro en pointillés puisque 15 des 17 pays de la zone euro font l’objet d’une perspective négative ou d’une dégradation”.

Elle a considéré qu’il n’y aurait “pas de conséquence mécanique à (ses) yeux de la décision qui a été prise ce week-end”, citant en exemple les Etats-Unis qui ont perdu leur triple A l’été dernier sans voir leurs coûts de financement sur les marchés se renchérir.

Cela “montre qu’on peut perdre son triple A sans que ça ait de conséquence sur les taux d’intérêts (…) quand on a une crédibilité”, a-t-elle souligné.

“La France est une valeur sûre. Personne ne doute aujourd’hui de la capacité de la France à rembourser ses dettes. Nous avons emprunté l’année dernière à des taux plus faibles que ce que nous avions budgété”, a remarqué la ministre.