ères (Photo : Jean-Pierre Muller) |
[18/01/2012 12:08:05] PARIS (AFP) L’ONG Reporters sans frontières (RSF) a annoncé mercredi qu’elle fermait pendant 24 heures la version anglaise de son site internet pour protester, au nom de la “liberté d’expression en ligne”, contre les projets de loi antipiratage au Congrès américain.
“La version anglaise du site de Reporters sans frontières sera fermée pendant 24 heures (…) pour protester contre les propositions de loi américaines antipiratage, +Stop Online Piracy Act+ (SOPA) et +Protect IP Act+ (PIPA)”, explique RSF dans un communiqué.
Les pages anglaises de RSF seront fermées à partir de 14h00 mercredi pour 24 heures, précise l’ONG qui “se joint aux nombreux acteurs du Web qui ont décidé de rendre leurs sites inaccessibles”.
L’encyclopédie en ligne Wikipédia ainsi a fermé ses pages en anglais pendant 24 heures et le géant mondial de l’internet Google a masqué son logo aux Etats-Unis à l’occasion de cette journée de protestation.
Ces fermetures symbolisent “la chape de plomb qui pourrait s’abattre sur le Web tel que nous le connaissons si SOPA et PIPA étaient adoptées”, explique encore RSF.
“Ces propositions affecteraient un nombre incalculable d’internautes innocents de toute violation de la propriété intellectuelle, en obligeant notamment un site tiers à bloquer l’accès à d’autres sites soupçonnés de violation du droit d’auteur dont la définition reste vague”, indique l’ONG.
“Ces deux textes, démesurément répressifs, peuvent conduire à une censure du Net sans précédent et sacrifier la liberté d’expression en ligne au nom de la lutte contre le piratage”, explique Reporters sans frontières.
“Il ne faudrait pas que le coup de grâce aux libertés numériques soit porté par le pays qui a vu naître Internet”, commente encore l’ONG.
Les propositions de loi “Stop Online Piracy Act”, déposée à la chambre des représentants américaine, et “Protect IP Act”, étudiée au Sénat, visent à combattre le piratage en ligne. Elles ont reçu le soutien de Hollywood, de l’industrie musicale et de la Chambre de commerce américaine.
Mais en décembre, plusieurs pionniers de l’internet, comme les fondateurs d’eBay, Google, Twitter, Yahoo! et Wikipedia, ont marqué leur opposition dans une lettre ouverte où ils s’inquiétaient des projets du Congrès.
La Maison Blanche s’est désolidarisée ce week-end des projets de loi examinés par le Congrès.