[19/01/2012 13:00:27] BRUXELLES (AFP) L’agence de notation Standard and Poor’s prévoit une légère hausse du nombre de faillites en Europe en 2012, par rapport à la fin 2011, pour les entreprises les plus fragiles, alimentée par un risque de “récession modérée” en zone euro en début d’année, dans une étude jeudi.
Parmi les 676 entreprises européennes notées par Standard and Poor’s dans la catégorie spéculative, c’est-à-dire BB+ ou au-dessous, 41 risquent de mettre la clé sous la porte cette année, selon l’agence, soit 6,1%, contre 4,8% à la fin de l’année 2011.
Dans son scénario de base, SP prévoit une croissance de 0,4% en 2012 dans la zone euro, après une “récession modérée en début d’année”. Mais elle estime à 40% les risques d’une récession plus marquée.
Dans ce dernier cas, le pourcentage de faillites dans les pays étudiés (l’Europe à 27 ainsi que l’Islande, la Norvège et la Suisse) monterait à 8,4% “voire plus”. Mais, souligne Standard and Poor’s, ce niveau “restera bien en-dessous du pic atteint au troisième trimestre 2009, lorsque la proportion de faillites a grimpé à 14,7% en Europe en glissement annuel”.
De manière générale, les entreprises notées comme étant des émetteurs solides, et même celles figurant dans le haut de la catégorie spéculative “sont, dans la plupart des secteurs, mieux armées qu’au 4e trimestre 2009 pour affronter une récession technique, car elles ont adopté des politiques financières plus prudentes et ont réduit leur niveau d’endettement après la crise financière de 2008-2009”, note l’étude.
L’agence de notation souligne que les risques de faillite pèseront plus sur les entreprises tournées vers le marché intérieur, notamment celles “largement exposées aux économies les plus durement frappées par la crise de la dette: la Grèce, l’Italie, l’Irlande, le Portugal et l’Espagne”, explique Paul Watters, principal auteur de l’étude.