Grèce : le gouvernement s’attend à des discussions “difficiles”

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à Athènes le 16 novembre 2011 (Photo : Aris Messinis)

[19/01/2012 16:18:43] ATHENES (AFP) Les discussions sur le deuxième plan d’aide à la Grèce sont entrées “dans une phase très difficile”, a prévenu jeudi le porte-parole du gouvernement grec à l’attention des partis politiques, à la veille de la rencontre entre le gouvernement et les créanciers UE-BCE-FMI.

“Il faut souligner que nous sommes entrés dans une phase très difficile des négociations avec la troïka pour mettre en oeuvre l’accord sur l’aide européenne”, a indiqué le porte-parole du gouvernement Pantélis Kapsis, à la radio Real FM.

Vendredi, les chefs de la délégation de la troïka doivent démarrer les discussions sur les mesures à prendre par le gouvernement grec pour réduire ses déficits et réformer son économie, en échange d’une deuxième aide de 130 milliards d’euros décidée à Bruxelles en octobre dernier.

Le Premier ministre Lucas Papademos a commencé à rencontrer mercredi vers 16H00 GMT les chefs des trois partis qui participent au gouvernement de coalition, Georges Papandréou, président du Pasok (socialiste), Antonis Samaras de la Nouvelle-Démocratie (droite) et Georges Karatzaféris du Laos (extrême droite).

M. Papademos va insister vis-à-vis des partis sur “la nécessité d’une cohésion absolue et d’un soutien au gouvernement”, a dit M. Kapsis.

Les négociations avec la troïka sont liées “à l’avenir du pays pour les dix prochaines années”, a-t-il souligné.

Interrogé sur la nécessité de nouvelles mesures de rigueur, M. Kapsis a indiqué qu'”évidemment il y aurait des mesures”. “Certaines mesures concernent 2012, d’autres vont s’étaler sur les trois prochaines années”.

La rencontre de M. Papademos avec les chefs des trois partis a lieu juste avant une réunion cruciale de M. Papademos avec le chef du lobby bancaire international (IIF) Charles Dallara, prévue à 17H00 GMT, pour tenter de boucler un accord sur l’effacement d’une partie de la dette grecque. Les négociations ont repris mercredi après leur interruption la semaine dernière.

La conclusion d’un accord sur la dette grecque est une condition préalable pour débloquer l’aide promise par l’UE. Or Athènes vit toujours sous la menace d’un défaut de paiement désordonné en mars, car le pays ne pourra pas rembourser 14,4 milliards d’obligations arrivant à échéance le 20 mars.