éunion à San Francisco, le 11 septembre 2011. (Photo : Araya Diaz) |
[20/01/2012 15:38:05] WASHINGTON (AFP) Les pirates informatiques d’Anonymous ont affirmé que le blocage pendant plusieurs heures de sites internet américains, dont celui du FBI et du ministère de la Justice, en représailles à la fermeture de Megaupload.com, était à ce jour leur “plus vaste” attaque
Le collectif de pirates, qui se présente volontiers comme un défenseur des libertés sur internet, avait annoncé jeudi avoir lancé une attaque contre les sites du ministère de la Justice américain, de l’association professionnelle du disque RIAA ou encore du FBI, qui étaient effectivement restés inaccessibles jeudi-après midi et une partie de la soirée.
Un autre site attaqué, celui de la maison de disque Universal Music, était toujours perturbé vendredi matin.
Anonymous a affirmé sur un blog que l’attaque avait également visé le site de la Maison Blanche, mais aussi de l’Hadopi, la haute autorité française chargée de la lutte contre le téléchargement illégal.
Les pirates informatiques ont assuré que cette opération était leur “plus vaste attaque” à ce jour, précisant sur un de leurs comptes Twitter que plus de 5.600 personnes y avaient participé.
Anonymous lance généralement des attaques par déni de service, consistant à perturber le fonctionnement d’un site en le saturant de connexions.
“La journée d’hier a été épique”, se félicitait vendredi Anonymous.
Anonymous a déjà été à l’origine d’attaques retentissantes contre les sites de cartes de crédit américaines Visa et MasterCard, et la société de paiement PayPal, en réponse à leur décision de bloquer les versements à WikiLeaks. Il a également pris pour cible le ministère syrien de la Défense ou l’Eglise de Scientologie.
La justice américaine a ordonné jeudi la fermeture du site Megaupload.com, plateforme emblématique et controversée du téléchargement direct sur l’internet, accusé de violation des droits d’auteur.
L’annonce de la fermeture de Megaupload.com intervient en pleine polémique aux Etats-Unis sur des projets de loi antipiratage, qui ont poussé Wikipédia à fermer l’accès à ses services en anglais mercredi et Google à masquer son logo.
Mais “le raid contre Megaupload prouve que les forces de l’ordre n’ont pas besoin” de lois “pour attaquer internet”, a estimé Anonymous.