Christine Lagarde réclame plus d’efforts financiers contre la crise en zone euro

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énérale du FMI Christine Lagarde, le 11 janvier 2012 à Paris (Photo : LIONEL BONAVENTURE)

[23/01/2012 11:48:41] BERLIN (AFP) La directrice générale du FMI Christine Lagarde a estimé lundi que les Etats de la zone euro devaient se doter d’un “pare-feu plus vaste” ainsi que d’obligations communes pour faire face à la crise

Mettant en garde contre une crise qui “risque d’engloutir le monde entier”, Mme Lagarde a par ailleurs déclaré que le FMI envisageait de mobiliser “jusqu’à 500 milliards de dollars en ressources additionnelles de prêt”, dans un discours prononcé à Berlin devant le Conseil allemand des relations extérieures.

“Nous sommes en train d’étudier les options et de consulter les pays membres”, a-t-elle ajouté à ce sujet.

Pour la zone euro, “une augmentation substantielle des ressources réelles actuellement disponibles, en passant du FESF au MES, en augmentant la taille de ce dernier, (…) serait d’un grand secours”, a dit Mme Lagarde.

Elle a déclaré redouter que l’Italie et l’Espagne soient “poussées dans une crise de solvabilité” si les Etats de la zone euro ne remettent pas la main à la poche.

Le FESF, fonds de secours des Etats en difficulté de la zone euro, doit être relayé à partir de cet été par un fonds permanent, le MES, avec une capacité de prêt prévue de 500 milliards d’euros.

La directrice du Fonds monétaire international a par ailleurs jugé que la zone euro devrait se doter “d’obligations conjointes”, ce qui “aiderait à convaincre les marchés de la viabilité future de l’union économique et monétaire”.

Elle a aussi encouragé la Banque centrale européenne (BCE) à procéder à “un assouplissement monétaire au bon moment”, c’est-à-dire à baisser encore son taux directeur (1%).

Rappelant que le FMI était sur le point de “revoir à la baisse les chiffres de croissance pour la plupart des régions de la planète”, Mme Lagarde a reproché aux gouvernements européens mais aussi à l’administration américaine d’avoir “laissé une vieille plaie s’infecter”.

Sans réaction vigoureuse de leur part, “nous risquerions de sombrer de nouveau dans un épisode digne des années 30” qui avaient vu la crise économique déboucher sur un mouvement de protectionnisme et sur la montée du fascisme en Europe, a prévenu la directrice générale du FMI.