Un discours qui ne donne pas des signaux positifs quant à l’évolution de la situation en Tunisie, que celui prononcé par Hamadi Jebali, chef du gouvernement, lundi 23 janvier 2012 devant les élus de la Constituante et qui déplore l’état de dégradation économique et sécuritaire dans notre pays.
Une situation économique détériorée conjuguée à des difficultés sociales et une instabilité sécuritaire, qui a aggravé les choses et les ont rendues presqu’ingérables.
Parmi les causes principales, les sit-in et les manifestations illégitimes et illégales… des pratiques qui nuisent au peuple et non pas au gouvernement qui ne compte pas rester au pouvoir. “Nous ne pouvons pas accepter des actes qui détruisent nos acquis et nos biens édifiés depuis des décennies même si nous essayons de comprendre les raisons derrière certains actes. Nous ne voulons pas recourir à la force, nous avons tenu à négocier avec tous les protestataires, mais nous ne pouvons continuer à tolérer des comportements et des attitudes qui menacent l’intérêt général du pays. Il est temps d’appliquer la loi”.
2.500 millions de dinars de pertes en 2011 à cause des actes de vandalisme, de la détérioration des établissements et des biens publics et des lieux de souveraineté.
Le gouvernement est décidé à démarrer au plus tôt 260 projets dont les financements sont disponibles, a affirmé Hamadi Jebali, à condition que les conditions sécuritaires soient favorables. Il n’est pas admissible que des attaques soient perpétrées contre des établissements publics, des hôpitaux ou des postes de police.
“Est-il normal que dans la journée du 22 janvier on attaque un poste de la garde nationale à Zarzis pour libérer un criminel? Nous encouragerons le débat et nous sommes sincères lorsque nous disons que nous voulons discuter avec tous nos partenaires politiques et sociaux, mais je le dis et redis, nous n’accepterons plus des dépassements ou des attaques qui menacent le tissu économique du pays ou les acquis sociaux”.
La Tunisie vit une situation unique dans le monde arabe, et il faut capitaliser sur l’image qu’elle renvoie à l’international, estime M. Jebali, qui ajoute que “beaucoup d’investisseurs veulent investir dans la démocratie, créons le climat favorable pour attirer plus d’investisseurs et plus de promoteurs nationaux et internationaux”.