L’allemand Siemens pâtit de la conjoncture ralentie au 1T

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Logo de Siemens (Photo : Christof Stache)

[24/01/2012 07:35:12] BERLIN (AFP) Le fabricant allemand de trains et de turbines Siemens a subi au premier trimestre de son exercice 2011/2012 les effets d’un ralentissement de la conjoncture et de retards dans plusieurs projets, et vu bénéfices et entrées de commandes reculer, selon des chiffres publiés mardi.

Entre octobre et décembre, son bénéfice net s’est établi à 1,44 milliard d’euros, en ligne avec les attentes mais contre 1,72 milliard d’euros l’année précédente.

Son chiffre d’affaires a grimpé de 3% à 17,90 milliards d’euros mais ses entrées de commandes ont reculé de 4% à 19,81 milliards d’euros. Ce chiffre ne prend en compte que les activités appelées à rester dans le giron du groupe.

Evoquant “un environnement conjoncturel difficile”, le patron de Siemens Peter Löscher a prévenu dans un communiqué que “même si un rebond est attendu dans la deuxième moitié de l’année, nous devrons travailler dur pour atteindre nos objectifs”.

Le directeur Joe Kaeser avait annoncé la couleur au début du mois, évoquant dans un entretien à la presse “des vents contraires (qui) soufflent plus fort” et rendent les prévisions annuelles du groupe, émises en novembre, “très ambitieuses”. Pour son exercice 2011/2012 Siemens s’attend à une hausse modeste de son chiffre d’affaires, comprise entre 3 et 5%, et à un bénéfice net hors exceptionnels stable de 6 milliards d’euros.

Siemens, qui fabrique des trains et des tramways, des appareils médicaux et des turbines, a accusé un forte chute de commandes dans sa division Energie (-11%), et un recul modeste dans ses branches Industrie (-2%) et Infrastructure & Cities. Dans ces trois divisions, le premier trimestre 2010/2011, très faste, avait profité de grosses commandes. Les activités médicales (Healthcare) sont les seules à avoir augmenté leurs commandes au premier trimestre.

Au total, le carnet de commandes du groupe s’élevait à 102 milliards d’euros à fin décembre. Le groupe a aussi “une base financière solide”, a rappelé M. Löscher.

Outre la retenue de ses clients, le groupe a subi des charges exceptionnelles, notamment l’une de 203 millions d’euros liée à des retards de connection de parcs éoliens en mer du Nord au réseau électrique.