L’Espagne emprunte 2,5 milliards d’euros à court terme

photo_1327399644031-1-1.jpg
Des billets de banque en euros

[24/01/2012 10:12:01] MADRID (AFP) Le Trésor espagnol a levé mardi 2,507 milliards d’euros en bons à 3 et 6 mois, profitant pour la septième fois consécutive de taux d’intérêt en forte baisse, signe d’une détente des marchés, selon un communiqué de la Banque d’Espagne.

Les investisseurs continuent d’être nombreux à vouloir prêter à l’Espagne, avec une demande dépassant mardi les 13,6 milliards d’euros, ce qui a permis au Trésor, qui visait une fourchette de 1,5 à 2,5 milliards (BIEN 1,5 à 2,5), d’emprunter le maximum prévu.

Surtout, les taux d’intérêts concédés sont en nette baisse par rapport à la dernière émission similaire, le 20 décembre: pour les bons à 3 mois, le taux moyen s’établit à 1,285%, contre 1,735% auparavant, tandis que pour ceux à 6 mois, le taux est de 1,847%, bien inférieur à celui de l’émission précédente (2,435%).

Pour l’Espagne, c’est la septième émission consécutive qui se passe bien, avec un coût de financement plus bas.

C’est le signe de marchés plus détendus, notamment grâce à l’injection de liquidités, en décembre, par la BCE, dans les banques de la zone euro, qui commencent certainement à utiliser cet argent frais dans les émissions obligataires.

Les investisseurs n’ont même pas semblé affectés par la récente dégradation, par l’agence Standard & Poor’s, de la note souveraine espagnole, de deux crans (à A), dans le cadre d’un vaste mouvement touchant plusieurs pays de la zone euro dont la France, qui a perdu son triple A.

Sur l’ensemble de 2012, l’Espagne veut toutefois jouer la prudence: elle va réduire ses émissions obligataires d’une dizaine de milliards d’euros, comme elle l’a déjà fait en 2010 et 2011,.

Le Trésor prévoit ainsi 36 milliards d’euros d’émissions nettes à moyen et long terme, soit 12 milliards de moins qu’en 2011 (48,2 milliards). Par comparaison, en 2010 ce montant était de 62,1 milliards et en 2009 il avait atteint 116,7 milliards.

En montant brut (donc, sans tenir compte de l’amortissement des précédentes émissions), le programme table sur 86 milliards d’euros, soit près de 10 milliards de moins qu’en 2011 (95,6 milliards).