Vue de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne (Photo : Kenzo Tribouillard) |
[25/01/2012 19:07:16] ROUEN (AFP) Le tribunal de commerce de Rouen a placé mercredi en redressement judiciaire pour six mois la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne (Seine-Maritime) dont la direction avait déposé le bilan mardi, a-t-on appris auprès de cette dernière.
Un administrateur et un mandataire judiciaires ont été désignés par le tribunal pour rechercher toutes les solutions permettant une relance de l’activité avec un éventuel repreneur. Cette procédure fait suite à l’annonce mardi par la maison mère suisse de sa prochaine mise en faillite.
Selon l’intersyndicale CGT-CFDT-CFE/CGC, les autres entités de Petroplus en France, la raffinerie de Reichstett (Bas-Rhin) à l’arrêt depuis juin 2011, la division marketing et la holding toutes deux basées dans le quartier de la Défense (Hauts-de-Seine) devraient connaître le même sort.
L’ouverture de cette période de redressement judiciaire s’accompagne selon l’intersyndicale de l’activation du Fonds national de garantie des salaires (FNGS) qui permettra d’assurer la paye du personnel. “Une mise en faillite nous aurait privés de tous nos droits”, a assuré Jean-Luc Brouté, secrétaire du syndicat CGT de la raffinerie.
Cette raffinerie qui emploie 550 personnes est à l’arrêt depuis début janvier peu après le gel par les banques des lignes de crédit de Petroplus. Le groupe compte quatre autres raffineries, elles-aussi concernées par la menace de faillite, à Anvers (Belgique), Cressier (Suisse), Coryton (Grande-Bretagne) et Ingolstadt (Allemagne).