Alcatel-Lucent : 1.650 à 1.800 postes menacés en Europe en 2012

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Alcatel-Lucent (Photo : Eric Piermont)

[25/01/2012 19:51:56] PARIS (AFP) Alcatel-Lucent a informé le comité d’entreprise européen du groupe de la suppression de 1.650 à 1.800 postes en Europe en 2012, dont 450 en France, ce qui ne se traduira pas forcément par des suppressions d?emplois, a indiqué mercredi dans un communiqué la CFE-CGC.

Jusqu’ici, les syndicats parlaient de 360 postes menacés en France.

Selon la CFE-CGC, les principaux pays touchés sont la Belgique, avec 250 à 300 postes supprimés sur un effectif de 1.712 salariés, la France avec 450 postes supprimés sur 9.075 salariés, l’Allemagne avec 150 à 200 postes supprimés sur 3.483 salariés, l’Italie avec 450 à 500 postes supprimés sur 2.087 salariés, l’Espagne avec 100 postes supprimés sur 920 salariés, la Grande-Bretagne et l’Irlande avec 150 postes supprimés sur 1.484 salariés.

“Ces postes supprimés ne se traduiront pas forcément par des suppressions d?emploi chez Alcatel-Lucent”, souligne la CFE-CGC, précisant que “la direction entend reclasser un certain nombre de salariés vers des postes occupés aujourd?hui par des sous-traitants ou vers des postes ouverts en interne”.

Le groupe n’était pas joignable mercredi soir pour confirmer ces informations.

La direction vient de lancer un programme européen de GPEC (Gestion Prévisionnelle de l?Emploi et des Compétences) destiné à faciliter le reclassement des salariés vers d?autres métiers, souligne le syndicat.

En France, cet accord a été signé par la CFDT et la CFE-CGC et il est entré en vigueur en juillet 2011 dans la principale filiale française. Il vise à prévoir l’évolution de l’emploi en fonction des besoins de compétences du groupe.

Il comprend des mesures pour accompagner les départs de salariés sur la base du volontariat avec un dispositif pour les plus de 57 ans, ou la possibilité d’une période d’essai chez un autre employeur et un éventuel retour chez Alcatel ou une aide à la reconversion.

Pour la CFE-CGC, “c?est la raison pour laquelle la France a été relativement épargnée (…) par rapport à d?autres pays européens comme l?Italie ou la Belgique”.

“Il est indispensable que le programme GPEC européen soit opérationnel dans les délais les plus brefs de façon à limiter le plus possible le nombre de suppressions d?emploi en Europe”, relève le syndicat.