Grèce : le FMI dément avoir demandé à la BCE de concéder des pertes

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ènes (Photo : Louisa Gouliamaki)

[25/01/2012 22:49:02] WASHINGTON (AFP) Le Fonds monétaire international a affirmé mercredi qu’il n’avait “pas demandé” à la Banque centrale européenne de “jouer un rôle particulier” dans l’effacement d’une partie de la dette publique de la Grèce actuellement en négociations.

“Afin d’assurer la viabilité de la dette de la Grèce, il est essentiel qu’un nouveau programme soit soutenu par une combinaison de participation du secteur privé et un soutien du secteur public qui abaissera la dette à 120% du PIB d’ici à 2020”, a indiqué un porte-parole du FMI dans un communiqué.

La “participation du secteur privé” désigne un effacement de la dette détenue par des banques et autres institutions financières. Quant aux créanciers publics de la Grèce, ce sont les partenaires européens d’Athènes et le FMI lui-même.

La BCE a aidé la Grèce en achetant à partir de mai 2010 certains de ses titres sur le marché de la dette, pour quelque 45 milliards d’euros, selon un banquier central de la zone euro.

“Le Fonds n’a aucune opinion sur la contribution relative du secteur privé et du soutien du secteur public pour atteindre cet objectif” de 120% de dette en 2020, a poursuivi le porte-parole du Fonds.

“Conformément à ce point de vue, le FMI n’a pas demandé à la BCE de jouer un rôle particulier”, a-t-il ajouté.

Le Financial Times a affirmé dans son édition de mercredi que le FMI faisait pression sur l’institution de Francfort pour qu’elle participe d’une manière ou d’une autre à l’effort collectif pour la Grèce, en acceptant des pertes par rapports aux montants dus par le pays.

La directrice générale du Fonds, Christine Lagarde, a estimé mercredi que si les banques ne faisaient pas un geste suffisant, les créanciers publics devraient “aussi participer à l’effort financier”.