énon à Athène et le drapeau européen (Photo : Louisa Gouliamaki) |
[27/01/2012 09:04:28] ATHENES (AFP) L’ensemble des médias grecs ont détaillé vendredi la liste des mesures additionnelles de rigueur et de déréglementation réclamées à la Grèce par l’UE et le FMI pour continuer à la renflouer, dont de nouvelles coupes des dépenses publiques et plus de “flexibilité” salariale.
Recensées dans un document de dix pages, ces “actions prélables” au déblocage de la perfusion de 130 milliards d’euros dont le principe a été convenu par la zone euro fin octobre ont été présentées jeudi soir par le Premier ministre, Lucas Papademos, lors d’une réunion ministérielle, mais n’ont pas été dévoilées officiellement.
Ces “dix commandements”, comme les schématisent plusieurs médias, qui prévoient une forte résistance sociale et politique à leur adoption, portent notamment sur des coupes dans les pensions de retraites complémentaires, une hausse des impôts immobiliers, l’adoption de mesures dérégulant le marché du travail qui pourraient déboucher sur des baisses de salaires dans le secteur privé, et des suppressions d’organismes et emplois publics.
La troïka représentant les créanciers publics du pays, qui négocie ce nouveau tour de vis à Athènes depuis la semaine dernière, réclame également selon les journaux que la recapitalisation prévue des banques grecques participant à l’opération d’effacement d’une partie de la dette souveraine se fasse via des actions préférentielles, sans droit de vote. Le gouvernement avait jusque-là préconisé des actions ordinaires, lui garantissant un droit de regard.
L’Etat devra aussi réaliser 2,2 milliards d’économies supplémentaires en 2012 pour compenser son dérapage budgétaire de l’année précédente, effort que le gouvernement a décidé de réaliser via de nouvelles coupes dans les dépenses militaires et d’armements.
Selon l’agence de presse grecque Ana, M. Papademos a indiqué que les tractations avec la troïka sur ce nouveau tour de vis — dont nombre de volets reprennent ou complètent des mesures déjà adoptées dans le cadre de la cure de rigueur dictée au pays depuis 2010– devront être conclues d’ici au 13 février.