Petroplus : le Suisse Klesch sur les rangs pour Petit-Couronne

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Vue de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne (Photo : Kenzo Tribouillard)

[27/01/2012 12:35:28] ROUEN (AFP) Le groupe suisse Klesch, spécialisé dans la reprise d’entreprises, a manifesté des signes d’intérêt pour la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne, près de Rouen, ont annoncé vendredi le gouvernement français et l’intersyndicale, réservée face à cette hypothèse.

Une équipe d’un cabinet, mandaté par Klesch, a expertisé le site durant trois jours début janvier, a indiqué Yvon Scornet, porte-parole de l’intersyndicale CGT-CFDT-CFE/CGC, confirmant ainsi une information de la radio Europe 1.

“Il y a plusieurs pistes” pour la raffinerie, “l’une a été citée par les syndicats, le groupe Klesch, elle est vraie”, a déclaré le ministre de l’Industrie Eric Besson en marge d’une viste à l’usine PSA de Poissy (Yvelines).

Selon M. Scornet, le groupe Klesch, dont le siège est à Zoug en Suisse, a repris récemment une usine d’aluminum aux Pays-Bas et une raffinerie en Allemagne. “Cette société achète des entreprises, en tire ce qu’elle peut, si possible après avoir reçu des aides de l’Etat”, a-t-il assuré.

L’intersyndicale dit toutefois ne pas rejeter cette hypothèse mais travaille aussi sur d’autres pistes. Dans l’immédiat, Yvon Scornet espère un redémarrage “rapide” de l’activité pour le compte d’un tiers, un autre raffineur par exemple. “Ce serait du travail à façon, quelque chose de provisoire, le temps de trouver une vraie solution”, a-t-il précisé.

La raffinerie de Petit-Couronne a été placée mercredi en redressement judicaire après l’annonce par le groupe suisse de sa prochaine mise en faillite. Un administrateur et un mandataire judiciaires ont été désignés pour rechercher toutes les solutions permettant une relance de l’activité avec un éventuel repreneur.

Cette raffinerie qui emploie 550 salariés est à l’arrêt depuis début janvier peu après le gel par les banques des lignes de crédit de Petroplus. Le groupe compte quatre autres raffineries, elles aussi menacées de faillite, à Anvers (Belgique), Cressier (Suisse), Coryton (Grande-Bretagne) et Ingolstadt (Allemagne).