Andromède : Dassault Systèmes annonce un projet concurrent de “cloud computing”

photo_1327678451078-1-1.jpg
ématérialisé, au salon Communic-Asia de Singapour (Photo : Roslan Rahman)

[27/01/2012 15:37:21] PARIS (AFP) Le groupe Dassault Systèmes, qui s’est retiré en décembre du consortium Andromède alliant l’Etat, Orange et Thales, a annoncé vendredi qu’il présentait un “projet concurrent” de “cloud computing” apte à stocker les données informatiques françaises stratégiques, sur BFM Business.

En gestation depuis des années, le projet de consortium baptisé “Andromède” devait allier l’Etat français à Orange, Thales et Dassault Systèmes pour créer “de grandes centrales numériques européennes” aptes à stocker les données informatiques stratégiques des PME, grands groupes et administrations français.

Mais le 22 décembre, Dassault Systèmes avait annoncé contre toute attente qu’il jetait l’éponge.

“Fin décembre, nous avons constaté que la structure de coûts (du projet) ne permettait pas d’avoir une solution compétitive car ces coûts étaient trop élevés. Donc on s’est retiré de la structure mais pas du projet, que je porte depuis deux ans et demi”, a expliqué Bernard Charlès, directeur général du concepteur de logiciels.

“Il y a donc un autre projet en gestation, avec d’autres acteurs, qui sera Andromède je l’espère. Il s’agira à l’Etat de décider du projet qu’il souhaite mettre en oeuvre. Mais celui-ci sera compétitif”, a-t-il annoncé.

“On a une responsabilité, quand on démarre un tel projet, qui est de s’assurer qu’il va être rentable et compétitif quand on a des concurrents mondiaux”, a souligné le directeur général de Dassault Systèmes.

M. Charlès a cependant indiqué qu’il était “trop tôt pour nommer qui est dans le consortium”.

“On a trouvé une structure compétitive, avec des entreprises réputées et dynamiques, qui ont une vraie ambition et peuvent agir vite. Ce sont des éléments stratégiques pour réussir un tel projet”, a-t-il résumé.

Depuis le retrait de Dassault Systèmes, les noms des groupes Atos et Capgemini avaient circulé pour faire leur entrée au consortium.

Début janvier, Thierry Breton, PDG d’Atos, a même affirmé que son groupe était “prêt à discuter avec l’Etat” pour intégrer le consortium.

L’Etat devait injecter 135 millions d’euros dans ce projet via la Caisse des dépôts, tandis qu’Orange et Dassault Systèmes devaient mettre chacun 60 millions d’euros et Thales 30 millions.

L’objectif d'”Andromède” est de contrer les géants “non-européens” –tels Cisco, IBM, Microsoft ou encore Google– qui ont investi ces dernières années des milliards de dollars dans le secteur, notamment pour construire d’énormes centres de stockage de données informatiques (“datacenters”).