à Athènes le 26 janvier 2012 (Photo : Angelos Tzortzinis) |
[27/01/2012 17:52:31] ATHENES (AFP) Une nouvelle réunion entre le patron du lobby bancaire grec Charles Dallara et les responsables du gouvernement grec a commencé vendredi soir à Athènes pour tenter de finaliser l’accord sur l’effacement d’une partie de la dette du pays, sujet épineux pour la zone euro.
M. Dallara est arrivé à 19H00 locales (17H00 GMT) à la résidence du Premier ministre Lucas Papademos pour poursuivre les négociations sur la restructuration de la dette, avec le chef du gouvernement et son ministre des Finances Evangélos Vénizélos.
Lors d’une réunion de deux heures jeudi soir, les trois hommes ont réalisé des “progrès” mais des questions légales et techniques restaient encore à régler, selon l’IIF.
En cours depuis trois semaines au siège du gouvernement grec, ces tractations visent à trouver un accord avec les créanciers privés du pays pour l’effacement de quelque 100 milliards de créances, en vue de ramener la dette souveraine à 120% du PIB en 2020 contre 160% actuellement.
“Nous espérons que les grandes lignes de l’accord seront finalisées, le but étant que l’accord soit entièrement conclu”, a indiqué le porte-parole du gouvernement Pantélis Kapsis sur Radio FM.
En début d’après-midi M. Papademos avait reçu le président de la Banque de Grèce, Georges Provopoulos, et M. Vénizélos.
M. Dallara est arrivé à Athènes jeudi soir pour entreprendre un troisième round des tractations sur ce sujet, toujours en suspens alors que le pays est menacé d’un défaut de paiement.
Cette question se trouve également au centre des discussions au Forum de Davos (Suisse) où les grands argentiers américain, allemand et français sont penchés sur la crise de l’euro et de l’économie mondiale.
Le marchandage avec le secteur privé avait notamment buté sur les taux d’intérêt des nouvelles obligations, l’IIF insistant sur un taux d’intérêt d’au moins 4%, pour limiter les pertes réelles des banques, évaluées dans un premier temps à au moins 60% pour une décote nominale de 50%, alors que zone euro et FMI voulaient rester autour de 3%.
Vendredi, le patron de la première banque allemande Deutsche Bank s’est dit confiant dans le fait qu’un accord entre la Grèce et ses créanciers privés était sur le point d’être trouvé, les banques étant prêtes à accepter “presque 70% de pertes”.
Mais la directrice du FMI Christine Lagarde s’est dit insatisfaite des propositions des créanciers privés jusqu’à présent.