çais (Photo : Jean-Philippe Ksiazek) |
[27/01/2012 19:51:13] PARIS (AFP) L’un des pirates informatiques d’Anonymous, soupconné d’avoir participé au blocage du site internet d’EDF en avril et juin 2011, a été mis en examen jeudi à Paris pour “entente en vue de l’entrave au fonctionnement d’un système de traitement automatisé de données”, a révélé vendredi le site Owni.
Le site publie un fac-similé du chef de mise en examen de Pierrick Goujon et un interview de cet homme de 29 ans, connu sous le pseudo de “Triskel”. Il a été placé sous contrôle judiciaire après 45 heures de garde à vue et 15 heures d’attente dans une cellule du Palais de justice de Paris.
Interpellé mardi matin en Bretagne par des policiers de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), il a été ramené au siège de la DCRI, près de Paris, où il a répété aux policiers qu’il était totalement innocent des faits qui lui étaient reprochés.
Le site institutionnel d’EDF avait été bloqué à plusieurs reprises les 20 et 23 avril et le 2 juin 2011 dans le cadre d’une “attaque par déni de service” revendiquée par le groupe des Anonymous.
La Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) avait placé mardi en garde à vue trois personnes, deux hommes et une femme. Deux d’entre elles, dont Pierrick Goujon, avaient été présentées jeudi à un juge de la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Paris.
Le blocage du site EDF avait entraîné un préjudice financier évalué à 160.000 euros. Il avait été bloqué par les Anonymous dans le sillage du mouvement d’opinion déclenché par l’accident de la centrale Fukushima au Japon le 11 mars.
Deux demandes d’entraide judiciaire ont été adressées à l’Allemagne et aux Etats-Unis.
Une information judiciaire a été ouverte pour “accès et maintien frauduleux dans un système automatisé de traitement de données, entrave et participation à un groupement en vue de la participation à ces infractions”.
Elle vise en particulier à identifier d’autres participants à cette attaque, qui ciblait également les sites internet de General Electric et d’un opérateur italien (le groupe Enel, ndlr), a-t-on précisé.
Dépourvu de commandement central et de hiérarchie, Anonymous choisit ses cibles dans des salons de discussion sur internet, selon des experts en sécurité informatique.