ès une réunion avec les représentants syndicaux de Petroplus, le 30 janvier à Petit-Couronne près de Rouen (Photo : Kenzo Tribouillard) |
[30/01/2012 14:18:17] PETIT-COURONNE (Seine-Maritime) (AFP) Le ministre de l’Industrie Eric Besson a confirmé lundi qu’il existait “plusieurs repreneurs possibles” pour la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne, près de Rouen, qui a été placée en redressement judiciaire mercredi.
“Il y a plusieurs repreneurs possibles, un nom a été cité par la presse et les syndicats (NDLR: l’investisseur suisse Klesch), il est juste, mais il y en a d’autres, ce n’est pas le seul”, a assuré le ministre lors d’une visite à la raffinerie. Eric Besson s’est refusé a en dire plus en indiquant qu’il revenait maintenant aux administrateurs judiciaires de “discuter” avec ces candidats “en lien” avec la direction et les syndicats.
Le ministre a souligné qu’il convenait, en attendant que se dégage une solution de reprise, que la raffinerie puisse redémarrer rapidement grâce à du “travail à façon” pour le compte d’un tiers. “Nous sommes en contact avec plusieurs groupes pétroliers”, a-t-il assuré en précisant que le gouvernement exerçait des “pressions” sur eux “pour qu’ils apportent leur contribution”.
De son côté, l’intersyndicale CGT-CFDT-CFE/CGC qui a longuement rencontré le ministre a dit sa volonté que toutes les hypothèses soient étudiées tout en réitérant ses “réserves” face à la candidature éventuelle du groupe Klesch. “Il faut trouver un repreneur qui ait un véritable projet industriel et pas une société qui vient simplement pour récupérer de l’argent”, a affirmé Alain Renault, délégué CFE/CGC.
La raffinerie de Petit-Couronne a été placée mercredi en redressement judicaire après l’annonce par le groupe suisse Petroplus de sa prochaine mise en faillite. Un administrateur et un mandataire judiciaires ont été désignés pour rechercher toutes les solutions permettant une relance de l’activité avec un éventuel repreneur.
Cette raffinerie qui emploie 550 salariés est à l’arrêt depuis début janvier peu après le gel par les banques des lignes de crédit de Petroplus. Le groupe compte quatre autres raffineries, elles aussi concernées par la menace de faillite, à Anvers (Belgique), Cressier (Suisse), Coryton (Grande-Bretagne) et Ingolstadt (Allemagne).