à Bruxelles (Photo : Philippe Wojazer) |
[30/01/2012 14:52:13] BRUXELLES (AFP) Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE ont entamé lundi à Bruxelles leur premier sommet de l’année sur fond de polémique, suite à une proposition de l’Allemagne visant à placer la Grèce sous stricte tutelle budgétaire.
La réunion s’est ouverte vers 15H00 (14H00 GMT) et doit durer quelques heures.
Officiellement, elle est consacrée aux moyens de relancer la croissance et l’emploi en Europe et à la finalisation de l’arsenal de la zone euro contre la crise de la dette, avec l’adoption prévue d’un nouveau pacte budgétaire visant à renforcer la discipline commune.
Le texte prévoit l’introduction d’une règle d’or sur l’équilibre des comptes publics dans tous les pays ainsi que des sanctions plus automatiques contre les pays qui laissent filer leurs déficits.
Toutefois, le climat a été singulièrement alourdi par une proposition allemande très controversée révélée au cours du week-end. Elle viserait à placer la Grèce sous la stricte tutelle budgétaire d’un commissaire européen, doté d’un droit de veto sur les décisions du gouvernement.
Objectif : s’assurer qu’Athènes respecte ses engagements en matière de réduction du déficit et des réformes économiques. Ce qui n’est pas le cas encore suffisamment aujourd’hui, selon les partenaires d’Athènes.
Cette proposition a été rejetée non seulement par les pouvoirs publics grecs mais aussi par d’autres pays européens. Le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker l’a qualifiée d'”inacceptable”. Le chancelier social-démocrate autrichien Werner Faymann l’a jugée “vexante” pour la Grèce.