Dette grecque : Baroin laisse entendre que l’objectif pourrait être assoupli

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çois Baroin, lors du Forum de Davos, le 27 janvier 2012 (Photo : Vincenzo Pinto)

[31/01/2012 15:37:53] PARIS (AFP) Le ministre des Finances, François Baroin, a laissé entendre mardi que l’objectif de réduction de la dette grecque pourrait être assoupli par rapport aux exigences initiales dans l’accord attendu, “d’ici la fin de la semaine”, entre la Grèce et ses créanciers privés.

“Nous sommes près du but”, a affirmé le ministre.

“Nous pensons raisonnablement atteindre un accord d’ici la fin de la semaine”, a-t-il ajouté devant l’Assemblée nationale.

Selon lui, “cet accord porte sur les mêmes éléments de référence du départ: une implication du secteur privé sur une base volontaire, un objectif à 2020 d’une dette de la Grèce par rapport au produit intérieur brut (PIB) rapportée à 120% ou 125%”.

Or l’accord conclu le 27 octobre entre les dirigeants européens et les banques créancières de la Grèce fixait un objectif de 120% du PIB. Cet accord de principe prévoyait que les banques effacent, de manière volontaire, la moitié de la dette grecque qu’elles détiennent, c’est-à-dire une centaine de milliards d’euros.

L’objectif affiché était de ramener la dette publique de 160% aujourd’hui à 120% en 2020, limite acceptée par le Fonds monétaire international (FMI) pour juger l’endettement de la Grèce viable et continuer donc à prêter de l’argent à Athènes.

Mais, depuis octobre, la situation économique et les finances publiques grecques se sont encore détériorées, estiment plusieurs sources internationales, et les négociations entre banques et gouvernement grec ont donc achoppé ces dernières semaines sur le volume de dette effacée.

La directrice générale du FMI, Christine Lagarde, avait affirmé la semaine dernière que les créanciers publics européens de la Grèce, au premier rang desquels figure la Banque centrale européenne (BCE), devraient participer davantage “à l’effort financier” pour alléger la dette du pays si l’accord en cours de négociation avec les banques devait s’avérer insuffisant.

Elle avait par la suite fait savoir qu’elle jugeait insuffisantes les propositions formulées jusque-là par les banques.

Le président Nicolas Sarkozy a également affirmé lundi soir que les négociations concernaient les banques privées créancières du pays, mais aussi “éventuellement d’autres institutions européennes”. Une manière de suggérer aussi que la BCE, par exemple, pourrait être invitée à accepter une perte sur ses créances envers Athènes.