L’ATDJ a organisé une rencontre dédiée aux journalistes et artistes agressés.
Tant qu’il est temps.
Défendre les libertés d’expression, d’opinion, d’édition et de création
intellectuelle. C’est sous ce signe qu’une rencontre a été organisée, lundi 30
janvier 2012, vers 17 heures, à l’espace d’«El Theatro», à Tunis, à l’initiative
de l’ATDJ (Association Tunisienne des Directeurs de Journaux).
La cérémonie, qui a vu la participation de quelque 100 personnes, des patrons de
presse, mais aussi des journalistes, des animateurs radio et Tv, des artistes
d’horizons divers et des politiques, a été l’occasion de réaffirmer le soutien
des gens de la presse et de la création aux journalistes et artistes agressés
depuis quelques jours, notamment par des Salafistes.
Etaient présents notamment Zied Krichène, directeur de la rédaction du quotidien
Le Maghreb, Sofiène Ben Hmida, chroniqueur à Nessma Tv et Hamadi Redissi,
universitaire, tous attaqués sur la voie publique au vu et au su de tout le
monde.
Craindre pour sa vie
Etait également présent Nabil Karoui, patron de Nessma Tv, qui fait l’objet d’un
procès en bonne et due forme pour la diffusion d’un long-métrage Persépolis,
jugé contraire à l’Islam; une diffusion pour laquelle il s’est, du reste,
excusé.
Prenant la parole, tous ont mis en exergue les dangers qu’encourt aujourd’hui en
Tunisie la liberté d’expression, d’opinion, d’édition et de création
intellectuelle, qui sont des libertés fondamentales. Zied Krichène a notamment
avoué craindre pour sa propre vie.
D’où la nécessité de se mobiliser et de se battre pour éviter la recrudescence
des actes de violence contre les femmes et les hommes des médias et des arts et
se battre tant qu’il est temps. D’autant plus que les réactions des pouvoirs
publics ne semblent pas être à la mesure des actes fomentés par les Salafistes
et autres extrémistes religieux.