ée du groupe NYSE Euronext en France, le4 avril 2007 à Paris. (Photo : Eric Piermont) |
[01/02/2012 15:41:19] PARIS (AFP) NYSE Euronext n’a pas encore décidé s’il fera appel de la décision de Bruxelles de rejeter sa fusion avec Deutsche Börse, une nouvelle qui constitue “une déception”, indique mercredi à l’AFP le directeur général adjoint du groupe boursier transatlantique, Dominique Cerutti.
La Commission européenne a opposé son veto mercredi à la fusion entre NYSE Euronext et l’Allemand Deutsche Börse, empêchant la création du premier opérateur boursier au monde, en invoquant un risque de trop forte concentration.
“Nous sommes dans une phase d’analyse afin de décider si nous ferons appel ou non”, affirme M. Cerutti.
“Si nous faisons appel, ce sera notamment pour démontrer le bien-fondé de nos arguments, en particulier sur la définition du marché pertinent”, ajoute-t-il, sans grand espoir que la fusion puisse être in fine relancée.
Les deux groupes soulignaient que le marché des produits dérivés était mondial et pas seulement européen, et que la très large majorité de ces échanges se faisaient de gré à gré, c’est-à-dire en dehors des places boursières.
Le directeur général adjoint a fait par de sa “déception” après cette décision de Bruxelles, regrettant qu’elle empêche “l’émergence d’un champion mondial avec un centre de gravité européen”.
Selon lui, le refus de la fusion profite à la fois aux marchés de gré à gré, qui concentre une très grande partie des échanges financiers en Europe, mais également aux concurrents des Bourses traditionnelles, à savoir les plates-formes alternatives, nées de la libéralisation du secteur en 2007.
M. Cerutti estime par ailleurs que son groupe va poursuivre son chemin et note que l’année 2011 “a été de très bonne facture”. Le groupe doit publier ses résultats le 10 février.
Concernant ses priorités, M. Cerutti met en avant les activités post-négociation, même s’il rappelle qu’un contrat lie NYSE Euronext et Deutsche Börse jusqu’au 31 mars qui les “empêche donc, tant qu’il n’est pas résilié, de commenter davantage (leur) stratégie, ce qu'(ils feront) sous peu”.
Toutefois, “nous n’excluons pas des partenariats stratégiques ou de nouvelles acquisitions en particulier dans le domaine de la technologie, comme nous l’avons fait par le passé”, ajoute-t-il.
“Il me semble évident qu’il n’y aura pas, dans notre industrie, de nouveaux projets de fusion-acquisition de grande dimension en Europe compte tenu de ce signal fort envoyé par la Commission européenne”, conclut M. Cerutti.