Espérez le meilleur et préparez-vous au pire en Europe, dit un cadre du FMI

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épartement Amériques du Fonds monétaire international, Nicolas Eyzaguirre, le 16 juillet 2010 à Tegucigalpa (Photo : Orlando Sierra)

[02/02/2012 22:34:53] WASHINGTON (AFP) Le directeur du département Amériques du Fonds monétaire international, Nicolas Eyzaguirre, a appelé jeudi les pays latino-américains à espérer “le meilleur” mais aussi à se préparer “au pire” quant à l’évolution de la crise économique et financière en Europe.

“Les perspectives pour la région dépendent de l’action politique en Europe”, a écrit l’économiste chilien sur le bloc-notes du FMI.

Il a estimé que si la crise s’aggravait en zone euro, “pour notre région, cela signifierait un ralentissement des exportations, une dégradation des termes de l’échange et des conditions d’emprunt plus difficiles”.

Mais pour le moment, “beaucoup des économies de la région [l’Amérique latine] bénéficient toujours d’un bon élan intérieur et de systèmes financiers stables”, a-t-il remarqué, “bien que les incertitudes mondiales aient provoqué une volatilité des entrées de capitaux”.

“Comment faut-il que les responsables politiques de notre région réagissent? Espérez le meilleur (ou du moins, une amélioration), mais préparez-vous au pire”, a poursuivi M. Eyzaguirre.

Concrètement, il a recommandé de “renforcer les coussins de sécurité budgétaires, pour maintenir la crédibilité des comptes publics”, d'”être prêt à assouplir la politique monétaire, là où des institutions solides et une inflation basse le permettraient” et de “maintenir des taux de change flottants”.

“Ces politiques donneront à l’Amérique latine et aux Caraïbes la meilleure des protections contre des incertitudes mondiales croissantes”, selon M. Eyzaguirre.

Le FMI prévoit en 2012 un ralentissement de la croissance à 3,6% en Amérique latine et dans les Caraïbes, contre 4,6% en 2011. Mais “les prix des matières premières restent largement supérieurs à leur tendance de long terme, malgré leur baisse récente, et les financements extérieurs restent relativement bon marché et facilement disponibles”, s’est félicité le dirigeant du FMI.