ésentation des résultats du groupe à Paris, le 2 février 2012 (Photo : Eric Piermont) |
[03/02/2012 10:46:52] PARIS (AFP) Le patron de LVMH, Bernard Arnault, a affirmé vendredi que son engagement auprès de son fournisseur Sofama, candidat à la reprise de l’atelier de Lejaby, était guidé par des objectifs économiques et non par “des critères politiques ou d’amitiés personnelles”.
“Je ne prends jamais de décisions économiques pour mon groupe en fonction de critères politiques ou d’amitiés personnelles”, a déclaré le PDG du numéro un mondial du luxe sur Europe 1, interrogé pour savoir s’il avait cherché à sauver l’emploi ou à protéger le président Nicolas Sarkozy, dont il est proche.
“Je les prends en fonction des objectifs économiques que l’on a fixés au groupe et c’est uniquement ces objectifs qui m’ont conduit (…) à soutenir ce projet du repreneur local d’Yssingeaux” (Haute-Loire), a-t-il assuré.
Lejaby est “un investissement de capacité qui permet d’augmenter le nombre de produits fabriqués et vendus dans le monde sous un certain nombre de nos marques, et dans le cas précis de Louis Vuitton” car c’est un fournisseur de Vuitton qui reprend l’atelier en question”, a ajouté M. Arnault.
Il a souligné que la dernière ligne “Epi” de Vuitton était “en liste d’attente partout” dans le monde. Et de marteler: “Nous avons environ 5.000 artisans en France qui travaillent pour Louis Vuitton et c’est la nécessité due à la réussite de notre entreprise qui nous fait, tous les ans, rajouter un atelier en France”.
“Avant de donner notre accord sur cet investissement et sur les capacités que nous allons allouer à ce fournisseur, nous avons étudié la possibilité et la réalité de la formation de ces ouvrières (…) pour fabriquer des produits de maroquinerie”, a expliqué M. Arnault, ajoutant: “Nous avons constaté que leur niveau de qualité était tout à fait comparable aux exigences du groupe LVMH”.
Sofama, maroquinier d’Auvergne, compte reprendre l’ensemble des salariés de l’atelier. Vuitton assurera le carnet de commandes pour plusieurs années.
Quant à savoir s’il respectera un principe de neutralité pendant la campagne présidentielle, M. Arnault a répondu: “Un entrepreneur n’a pas à faire acte de partisanat politique (…) Je ne suis pas là pour choisir tel ou tel candidat”.