Dette grecque : un accord avec le secteur privé “à portée de main”

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à Athènes, en janvier 2012 (Photo : Louisa Gouliamaki)

[03/02/2012 12:19:21] BRUXELLES (AFP) Un accord sur la participation du secteur privé pour effacer 100 milliards d’euros de dette grecque est “à portée de main”, malgré des négociations difficiles, a estimé vendredi un porte-parole de la Commission européenne.

“Un accord est à portée de main dans les jours qui viennent, mais ça n’empêche que c’est une négociation très complexe”, a estimé Amadeu Altafaj-Tardio, porte-parole du commissaire en charge des questions économiques et monétaires Olli Rehn.

La difficulté des négociations vient du fait que “c’est une opération qui n’a pas été faite auparavant”, a-t-il souligné, “mais il y a une volonté claire des parties d’aboutir à un accord sur la participation du privé sur une base volontaire”.

M. Rehn a indiqué jeudi à La Haye s’attendre à un accord entre Athènes et ses créanciers privés “d’ici à la fin de la semaine”. Mais dans le même temps, le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, a souligné que les négociations étaient “ultra-difficiles”.

Cet accord portant sur une décote de 50% de la valeur nominale des obligations détenues par les créanciers privés (banques, caisses d’assurance ou fonds d’investissement) vise à ramener la dette souveraine grecque aux alentours de 120% du produit intérieur brut (PIB) contre plus de 160% actuellement.

La difficulté tient notamment au fait que le bouclage de cet accord est conditionné à un autre accord que la Grèce doit conclure avec ses créanciers publics (UE, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international), sur les conditions de l’octroi d’un nouveau prêt international de 130 milliards de dollars.