Trois jours pour se passer de ce portable qui “empiète sur notre vie privée”

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Un Blackberry, un Samsung et un iPhone (Photo : Damien Meyer)

[03/02/2012 16:55:20] PARIS (AFP) “Trois minutes, trois heures, trois jours… Combien de temps tiendrez-vous?” Les 12e “journées sans téléphone portable” proposent à chacun, de lundi à mercredi, de tenter de prendre ses distances avec cet outil qui “empiète petit à petit sur notre vie privée”.

“Ce n’est pas une croisade anti-portable”, assure Phil Marso, écrivain à l’origine de ces journées lancées pour la première fois en février 2001 et qui s’est fait connaître en publiant en 2004 un livre insolite rédigé en langage SMS.

L’objectif est davantage, assure-t-il, de réfléchir à notre usage du portable avec comme thématique, cette année, le travail.

“Cet outil empiète petit à petit sur notre vie privée. Plus grave, la frontière entre le temps du travail et le temps pour se consacrer à son entourage, à soi n?existe plus! Non aux cadences infernales des e-mails, des SMS, des appels intempestifs des patrons!”, écrit-il dans son appel à ces “Journées sans portable”.

“Mon souhait, peut-être idéaliste, est que les syndicats salariés comme patronaux puissent se saisir de ce problème et voient s’il est possible d’imaginer des protocoles pour que les salariés, notamment les cadres, ne soient pas forcément appelés en vacances ou le week-end…”, précise-t-il à l’AFP.

Ces journées se déroulent chaque année à partir du 6 février, jour de la Saint-Gaston, en clin d’oeil aux paroles de la populaire chanson de Nino Ferrer: “Gaston y’a le téléfon qui son, et y a jamais person qui y répond…”