Proposition d’actions pour l’émergence du secteur privé tunisien (10)

Par : Autres

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4- Création d’une banque pour l’internationalisation des entreprises

Cette institution serait en fait une société financière dont l’objectif vise à développer et promouvoir les activités des entreprises tunisiennes implantées à l’étranger. Elle serait contrôlée par la CDC et ouvrira son tour de table à d’autres institutions financières tunisiennes ou internationales. Elle servira d’interlocuteurs pour toutes les entreprises tunisiennes qui effectueront des interventions sur les marchés internationaux.

Elle pourra, notamment:

• acquérir des participations dans des entreprises implantées à l’étranger,

• accorder des facilités de paiement pour financer la participation d’entreprises tunisiennes auprès d’entreprises étrangères

• financer les études de préfaisabilité, de faisabilité et les programmes d’assistance technique pour les investissements à l’étranger,

• financer les programmes de pénétration commerciale (bureaux de représentation, bureaux ou filiales de vente et centres d’assistance, entrepôts, dépôts et salles d’exposition…

• financer les frais de participation aux appels d’offres internationaux.

Elle pourra également proposer des services d’assistance technique et de consulting professionnels:

• scouting: recherche d’opportunités à l’étranger

• match making: recherche d’associés

• études de pré-faisabilité, études de faisabilité, assistance financière, juridique relatives à des projets d’investissement à l’étranger.

La banque pourra également accorder des facilités de crédit à l’exportation afin de permettre aux entreprises exportatrices tunisiennes de proposer aux acquéreurs/clients étrangers des délais de paiement sur le moyen/long terme à des conditions et taux d’intérêt compétitifs, alignés sur ceux proposés par leurs concurrents internationaux.

Elle pourra intégrer les réseaux internationaux de sociétés financières internationales (EDFI…) et bénéficier ainsi de relations et d’informations à l’échelle internationale qu’elle pourra mettre à la disposition des entreprises tunisiennes pour leurs activités à l’étranger.

La CDC pourra, éventuellement, prévoir, en sus et dans une deuxième étape, la création de fonds de capital-risque qui peuvent s’ajouter à la participation de la banque à créer dans la société étrangère en les limitant, éventuellement à des régions déterminées.

5- Autres recommandation:

Il s’agit de recommandations accessoires à la présente réflexion mais ayant un impact direct sur la concrétisation des recommandations. Ils nécessitent toutefois une réflexion approfondie compte tenu de leurs différentes implications, d’une part, et certains effets collatéraux délicats dépassant le cadre de la présente étude.

§ Revoir le code des investissements en élargissant les avantages aux opérations d’internationalisation

§ Assouplir la réglementation de changes relative aux investissements à l’étranger

§ Assouplir les modalités de gestion des agences d’appui aux PME et étudier la possibilité de confier certaines de ces prestations au secteur privé selon des modalités à définir.

* Enquête IACE

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