à Bruxelles. (Photo : Jean-Christophe Verhaegen) |
[06/02/2012 08:40:11] ATHENES (AFP) Les dirigeants des partis politiques de la coalition gouvernementale grecque sont sommés de donner leur accord lundi aux réformes de structure et d’austérité demandées par les bailleurs de fonds du pays, pour éviter un défaut de paiement du pays en mars.
Réunis dimanche pendant cinq heures, les chefs des trois partis (socialiste-droite et extrême-droite) représentés dans le gouvernement de Lucas Papademos ont réussi à s’entendre sur le volume des économies à réaliser (1,5 point de PIB), sur la mise en place de réformes visant à abaisser les coûts de production et sur un schéma de recapitalisation des banques.
Mais ils ne sont pas parvenus à surmonter leurs objections à toutes les mesures d’austérité demandées par la zone euro et le Fonds monétaire international et à s’engager publiquement à appliquer les impopulaires réformes, condition pour obtenir le déblocage d’un nouveau prêt vital d’au moins 130 milliards d’euros.
Un point dur des discussions porte notamment sur l’insistance des bailleurs de fonds d’abaisser le salaire minimum en Grèce, solution rejetée par les partenaires sociaux et les partis.
Or le temps presse: Athènes a impérativement besoin de boucler un accord rapidement car le pays n’a pas les moyens de rembourser 14,5 milliards d’euros de prêts qui arrivent à échéance le 20 mars, et risque la cessation de paiements à cette date.
Désormais le compte à rebours est lancé.
Le ministre des Finances grec Evangélos Vénizélos avait prévenu samedi soir que la Grèce devait parvenir à un accord global d’ici dimanche soir pour éviter le défaut en mars.
En réalité, Athènes dispose de quelques jours encore, car le lancement de l’offre d’échange d’obligations auprès des banques détentrices d’obligations souveraines grecques devrait intervenir aux alentours du 13 février.
Cette offre dite PSI qui vise à effacer 100 milliards d’euros de dette de la Grèce ne sera lancée que si la négociation avec les créanciers publics est bouclée et un accord politique exprimé pour mener à terme les réformes au delà d’un probable changement de gouvernement au printemps, ont prévenu les bailleurs de fonds du pays.