ères, tenus à la bourse de Sao Paulo, concernant les concessions des gestions de trois aéroports brésiliens, le 6 février 2012 (Photo : Yasuyoshi Chiba) |
[06/02/2012 18:25:22] SAO PAULO (AFP) Le Brésil a donné en concession à trois consortiums privés, dont l’un inclut la société française Egis, la gestion de trois aéroports pour la somme record de 14 milliards de dollars (10,7 milliards d’euros), a annoncé lundi la Bourse de Sao Paulo.
Trois consortiums ont obtenu, lors d’une vente aux enchères à la Bourse, la concession sur plus de vingt ans de deux aéroports de l’Etat de Sao Paulo et celle de l’aéroport de Brasilia, à deux ans de la Coupe du Monde de football qui se tiendra dans le pays.
La situation des aéroports, souvent vétustes et surchargés, est un des principaux points noirs de l’organisation du Mondial de football.
L’entreprise française d’ingénierie Egis, détenue à 75% par la Caisse des dépôts, fait partie du consortium qui a remporté la concession de Viracopos, l’aéroport de Campinas à 120 km de Sao Paulo.
Viracopos a été concédé pour 30 ans au consortium formé par les Brésiliens Triunfo Participações, UTC Participações et le Français Egis, via sa filiale Egis Airport Operation, qui détient une part minoritaire du consortium.
Le groupement a offert pour cet aéroport 2,2 milliards de dollars.
“Egis est déjà implanté dans le rail au Brésil. Avec cette concession, c’est une entrée très visible d’Egis sur le marché de l’exploitation aéroportuaire”, s’est félicité le directeur d’Egis Avia, Cédric Barbier, interrogé par l’AFP.
Le trafic aérien au Brésil augmente de 15% par an, a souligné M. Barbier.
Egis Airport Operation, avec 170 salariés et 30 millions d’euros de chiffre d’affaires, exploite déjà une douzaine d’aéroports dans le monde, représentant 12 millions de passagers.
érentes offres des candidats pour la gestion de trois aéroports brésiliens, le 6 février à la bourse Sao Paulo au Brésil (Photo : Yasuyoshi Chiba) |
La concession de l’aéroport international de Guarulhos (Sao Paulo), le plus important du pays, a été remportée par le groupe formé par la société brésilienne d’investissement Invepar, le constructeur brésilien OAS et l’opérateur sud-africain ACSA (Airports company South Africa), avec une offre de plus de 9,4 milliards de dollars (7,17 milliards d’euros). La concession s’étend sur vingt ans.
L’aéroport de Brasilia a été concédé pour 25 ans au consortium Inframérica Aeroportos, comprenant le Brésilien Engevix et l’Argentin Corporación América pour 2,6 milliards de dollars.
En août, l’aéroport Sao Gonçalo d’Amarante, près de Natal (nord-est), avait été le premier du pays à être privatisé. Il était déjà allé au consortium Inframérica Aeroportos.
Les offres lundi ont été trois fois et demi supérieures au minimum requis par l’Agence de l’aviation civile (Anac).
Une des principales exigences de l’appel d’offre était que “le concessionnaire de chaque aéroport devra conclure les travaux d’ici au Mondial de 2014”.
Les trois aéroports représentent 30% du trafic passager du Brésil.
Selon le quotidien économique Valor, vendredi dernier, les trois aéroports prévoient un retour d’investissement de 6,46% par an.
éroports brésiliens, le 6 février 2012 (Photo : Yasuyoshi Chiba) |
Onze entreprises ont remis lundi vingt-deux enveloppes pour participer à la vente aux enchères.
Pour Guarulhos, dont la concession sera de 20 ans et qui a reçu dix propositions, les autorités estiment les investissements nécessaires à 1,3 milliard de reales (804 M USD) d’ici au Mondial pour la construction d’un nouveau terminal d’une capacité de sept millions de passagers par an.
Selon Valor, il est vu comme une source sûre de recettes.
A Campinas, les investissements prévus sont de 509 millions de dollars pour un nouveau terminal de 5,5 millions de passagers.
Pour celui de Brasilia, dont la concession est sur 25 ans, les investissements seront de l’ordre de 365 millions de dollars avec la construction d’un nouveau terminal pour deux millions de passagers.
Donnés par la presse comme les favoris pour Guarulhos et Viracopos, les grands groupes de travaux publics brésiliens Odebrechet (associé à un opérateur Singapourien), Queiroz Galvao (associé à des Britanniques) et CCR (associé à des Suisses) n’ont rien remporté.