Mitsubishi prêt à vendre son usine néerlandaise pour un euro si l’emploi est sauvé

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à Born aux Pays-Bas le 6 février 2012 (Photo : Eric Lalmand)

[07/02/2012 06:49:59] TOKYO (AFP) Le PDG de Mitsubishi Motors a affirmé que le constructeur d’automobiles nippon était prêt à vendre son usine néerlandaise menacée de fermeture pour un euro symbolique, si son repreneur y maintenait les 1.500 emplois.

“Si le travail des 1.500 employés de l’usine est conservé, nous serions d’accord pour vendre à un euro”, a expliqué Osamu Masuko, cité mardi par un porte-parole du groupe.

Mitsubishi Motors a annoncé lundi qu’il allait cesser de produire après 2012 des voitures dans son usine de Born, près de Maastricht (sud-est des Pays-Bas), gérée par sa filiale NedCar, évoquant une conjoncture économique difficile en Europe.

Cette décision qualifiée de “claque incroyable” par le ministre néerlandais des Affaires économiques Maxime Verhagen et de “catastrophe” par le syndicat local menace l’emploi des 1.500 salariés du site, qui se retrouveront au chômage en l’absence de repreneur.

Le groupe japonais, les autorités locales, la direction de NedCar et les syndicats cherchent une entreprise susceptible de poursuivre la production de voitures pour d’autres constructeurs, afin d’éviter une fermeture pure et simple.

Ancienne coentreprise de Mitsubishi Motors, du constructeur d’automobile suédois Volvo et du gouvernement néerlandais, NedCar a produit depuis 1967 plus de 4,6 millions de véhicules. Elle est devenue en 2001 une filiale à 100% du groupe nippon.

NedCar avait assemblé plus de 250.000 voitures en 1999 mais a vu depuis sa production baisser chaque année, à l’exception de 2004, pour atteindre moins de 50.000 voitures en 2010.