éléphones portables (Photo : Damien Meyer) |
[07/02/2012 11:38:13] PARIS (AFP) L’Association de consommateurs UFC-Que choisir a mis en demeure mardi l’ensemble des opérateurs français de réviser leurs offres mobiles sous trois semaines, en supprimant les “clauses abusives” et les “pratiques commerciales trompeuses” comme celles utilisant le terme “illimité”.
Passé ce délai, si elle n’a pas été entendue, elle saisira les “juridictions compétentes”.
“Il y a une véritable sortie de route des opérateurs qu’on ne peut pas tolérer. Des lettres de mise en demeure partent aujourd’hui chez les opérateurs et nous leur intimons l’ordre de ne plus utiliser le terme +illimité+ chaque fois qu’il y a une limite volumétrique”, a déclaré Alain Bazot, président d’UFC Que Choisir, lors d’une conférence téléphonique.
“Il faut arrêter de faire du marketing avec ce terme lorsque les services ne le sont pas. Le deuxième point concerne les clauses de contrat jugées abusives que notre enquête a mis en lumière, nous adressons à chaque opérateur une liste de ces clauses en les mettant en demeure de les annuler”, a-t-il ajouté.
“Nous n’avons pas décidé de saisir la justice, mais notre patience a des limites et passé le délai de trois semaines, nous n’hésiterons pas à saisir les juridictions compétentes”, a indique Alain Bazot.
Depuis l’arrivée de Free Mobile sur le marché avec des tarifs très compétitifs, l’association de consommateurs a décidé de mener un “contrôle technique” des offres proposées en riposte, étudiant celles de B&You (Bouygues Telecom), Coriolis, Free Mobile, La Poste Mobile, Numericable, Prixtel, Red (SFR), SIM+, Sosh (Orange), Virgin Mobile et Zéro Forfait.
“Depuis arrivée de Free, tous les opérateurs ont le mot +illimité+ à la bouche et il est devenu aujourd’hui le coeur des offres. Mais on ne peut pas parler d’+illimité+ lorsqu’on a des limites volumétriques en termes de numéros appelés, de MMS ou d’internet mobile”, a résumé Edouard Barreiro, directeur adjoint des études à l’UFC.