Barroso plaide pour le maintien de la Grèce dans la zone euro

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ésident de la Commission européenne, José Manuel Barroso, le 8 décembre 2011 à Marseille (Photo : Anne-Christine Poujoulat)

[07/02/2012 13:00:12] BRUXELLES (AFP) Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a plaidé mardi pour que la Grèce reste dans la zone euro, après que l’un des membres de l’exécutif bruxellois, la Néerlandaise Neelie Kroes, a relativisé l’impact d’une sortie d’Athènes de l’Union monétaire.

“Nous voulons que la Grèce reste dans l’euro”, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse, au côté du Français Jacques Delors, qui fut aussi président de la Commission européenne de 1985 à 1994.

“Les coûts d’une sortie de la Grèce de l’euro seraient plus élevés que les coûts pour continuer à soutenir la Grèce”, a encore dit M. Barroso.

Il s’est dit également optimiste sur les chances de parvenir à un accord rapide permettant de réduire d’une part la dette grecque détenue par les banques et fonds d’investissements et, d’autre part, d’accorder de nouveaux prêts européens et du FMI à Athènes pour éviter un défaut de paiement au pays.

“Nous sommes à un moment très proche d’un accord final à Athènes”, a-t-il dit, “nous faisons tout pour arriver à une solution”.

La commissaire européenne chargée des nouvelles technologies, Neelie Kroes, avait jugé auparavant qu’une éventuelle sortie de la Grèce de la zone euro ne serait pas un drame pour l’UE.

“Il n’y a absolument pas mort d’homme si quelqu’un quitte la zone euro”, a déclaré Mme Kroes dans un entretien publié mardi par le journal néerlandais De Volkskrant, soulignant toutefois ne pas être “partisane” d’une telle solution.

“On répète toujours que si on laisse un pays partir ou qu’on lui demande de partir, l’ensemble de la structure s’effondre. Mais cela n’est pas vrai”, a-t-elle poursuivi.

Ces déclarations ont fait figure de pavé dans la mare au moment où la Grèce peine à boucler de difficiles négociations avec ses créanciers publics (UE, Banque centrale européenne, Fonds monétaire international) sur un nouveau plan d’austérité en échange d’un aide cruciale de 130 milliards d’euros pour lui éviter le défaut de paiement en mars.