ège de Nokia Siemens Network à Espoo en Finlande, le 23 novembre 2011 (Photo : Vesa Moilanen) |
[08/02/2012 10:12:03] HELSINKI (AFP) Le groupe finlandais Nokia a annoncé mercredi qu’il va supprimer 4.000 emplois dans ses usines de production de téléphones multifonctions (smartphones) en Finlande, en Hongrie et au Mexique d’ici la fin de l’année.
“Nous prévoyons, par pays, 2.300 suppressions d’emplois à Komarom (Hongrie), 700 à Reynosa (Mexique) et 1.000 à Salo (Finlande)”, a précisé à l’AFP le porte-parole du groupe James Etheridge.
Ces suppressions d’emplois s’inscrivent dans le cadre d’une vaste restructuration annoncée fin septembre, prévoyant plusieurs milliers de suppressions d’emplois et des externalisations.
Le numéro un mondial du téléphone mobile avait alors indiqué qu’il allait réexaminer le rôle à long terme de trois de ses usines: Salo en Finlande, Komarom en Hongrie et Reynosa au Mexique.
Ces trois usines vont dans l’avenir se concentrer sur la conception des logiciels et utilitaires destinés à la personnalisation des smartphones, a indiqué mercredi le géant finlandais en perte de vitesse depuis plusieurs mois.
Pour arrêter l’hémorragie, Nokia a décidé de déplacer sa production en Asie, marché en forte expansion, ce qui lui permettrait de raccourcir les délais de livraison ou de mise sur les marchés des produits.
Ce changement “porte sur la vitesse et la réactivité et finalement sur notre compétitivité”, a expliqué M. Etheridge.
Nokia, qui a pris beaucoup de retard sur le créneau lucratif des téléphones multifonctions face à une concurrence plus agressive de l’iPhone d’Apple et des appareils sous système Android de Google, essaye de réagir depuis quelques mois.
Il a signé l’an dernier avec Windows un accord pour une nouvelle plateforme et a lancé en octobre des premiers appareils sous ce nouveau système d’exploitation, les Lumia 800 et Lumia 710.
S’il en a vendu “plus d’un million” en Europe, à Hong-Kong, en Inde, en Russie, à Singapour, en Corée du sud et à Taiwan, il a eu moins de succès dans les autres régions du monde.
Grâce à son plan de réorganisation et de restructuration, Nokia espère faire cesser la chute de sa part de marché. Le groupe est passé dans le rouge en 2011, avec une perte de 1,2 milliard d’euros.